On se déshabillera plus tard
Datte: 25/04/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
médical,
revede,
pénétratio,
humour,
h+medical,
... silhouette qui s’avance est dotée d’un beau visage ou pas. Soudain, un peu gêné, je regarde de l’autre côté au cas où Anne Laure arriverait. Ça ne se fait pas de se faire surprendre à baver sur une inconnue alors que la dulcinée du moment est au rendez-vous. Pas de tenue à fleur en vue, quand une tape sur l’épaule m’interpelle : — Coucou !— Wouah ! répondais-je bêtement. En fait, j’en suis bouche bée, de la silhouette que je n’avais pas reconnue, de ses talons aiguilles, la voilà un peu plus grande que moi. Ses beaux yeux bleus pétillent et m’observent d’un sourire léger, sa robe noire est magnifique, et cette étrange impression qu’elle n’a que ça sur elle. Oui, Anne Laure porte un vêtement et un seul. Les chaussures ne comptent pas. Subrepticement, de la condescendance envers une provinciale ordinaire, dont je m’étais promis de m’amuser un peu, mon sentiment bascule un instant en cette étrange inquiétude qui étreint parfois l’amoureux : par quel miracle cette femme pose-elle un regard sur moi ? Mais elle me parle et alors je me reprends : — Tenue de week-end ! Et toi, toujours fringué boulot ? dit-elle gaiement.— Oui, pas encore de Friday dans cette vieille boite.— On y va ?— Oui, viens, j’ai réservé. Donne-moi ton sac. Voilà notre troisième déjeuner de la semaine. C’est bien la première fois que de cette façon je flirte avec une connaissance récente. C’est amusant aussi, et cela sort des formats trop convenus. Comme mes conversations, ça, pour ce qui est de sortir des ...
... formats convenus, j’ai fait fort ! Mais je viens de prendre une résolution, on va arrêter d’être lourd, ça va cinq minutes ! Je ne vais pas encore débiter une histoire salace, non, je vais faire un effort, et pas tant que cela finalement, maintenant que je sens comme une sorte d’inclination plus douce pour Anne Laure, un penchant moins rustre que ces sauvages désirs. De plus en plus, la belle me semble douée de ressources intéressantes. Il serait temps que je commence à lui dire un peu comment je la trouve. Restaurant sans chichis, style pizzeria, mais il n’y a pas que ça à manger. Cette fois, nous sommes moins isolés, mais plus près. Si on se penche, nos visages peuvent se toucher. Les cartes traînent sur les tables et on choisit. La salle est plus bruyante que le restaurant feutré, mais pas trop, car il n’y a pas beaucoup de monde. Il n’est que midi. Je ne sais pas pourquoi, d’un commun accord nous avons choisi cette heure pour déjeuner, comme pressés de se voir au plus tôt. Ce qu’il y a de bien à midi, c’est qu’on commande à peine assis. Apparemment chacun connaît sa pizza préférée, rapidement retrouvée. — Alors, prête pour un week-end parisien ?— Un week-end avec toi, répond-elle, prosaïquement.— Tes parents vont bien ?— Oui, oui, je les ai eus hier soir, ils ont dit « amuse-toi bien », dit-elle en me regardant dans les yeux. Anne Laure est rayonnante, gaie, fraîche, comme si nous partions pour un mois de vacances au… Brésil, pourquoi pas. Je n’avais pas vu les choses ...