1. Mélanie, étudiante à Bordeaux (21)


    Datte: 29/04/2018, Catégories: Trash,

    ... qui venait de le vider de sa semence. Une chose était certaine, il était heureux, bien plus qu’il ne se rappelait l’avoir été depuis des dizaines d’années. Mélanie arriva peu après 19 heures ; laissant son scooter dans le garage, elle rejoignit Lenoir dans la cuisine. Il préparait le repas en chantonnant, la jeune fille songea qu’elle ne l’avait jamais encore senti si heureux. — Bonsoir Monsieur. Ce n’est pas la voiture de maman devant la maison ? — Si. Elle se repose dans ma chambre. — Votre chambre ? s’étonna Mélanie. Vous m’étonnez. — Prends garde à ce que tu dis, je pourrais te tanner le cuir, 32. — Ce serait un plaisir, mais pas ce soir, Monsieur. J’en suis désolée, mais j’ai trop de travail. Ces avocats me rendent folle avec tout ce qu’il demandent. Je suis crevée, vraiment. — Tu mangeras quelque chose avec nous, non ? Je prépare une omelette aux cèpes et une salade d’endives aux noix et abondance. — Abondance ? Il y en aura beaucoup ? — Ignare ! C’est un excellent fromage de Haute-Savoie, proche en saveur du comté, qui lui est du Jura. — Beau-papa, vous êtes aussi doué comme cuistot que comme maître. J’ai pris deux kilos depuis que je suis revenue à Bordeaux ! — Bonjour Mélanie, lança une voix douce derrière Mélanie. Celle-ci se retourna et aperçut sa mère debout dans l’encadrement de la porte. Elle remarqua immédiatement ses trait fatigués mais sereins, ses yeux pétillants de bonheur. Sandrine était enveloppée de la tête aux pieds dans un long peignoir bleu très ...
    ... sombre, manifestement bien trop grand pour elle. Mélanie s’avança pour embrasser sa mère, la scrutant sans vergogne. « Ouais, en robe de chambre à cette heure, elle ne faisait pas du macramé, c’est sûr ! Bon, elle est adulte, mais connaissant le tempérament de beau-papa, je ne voudrais pas que ça tourne au drame pour maman. J’ai eu des moments difficiles avec elle, mais il faut reconnaître qu’elle m’a toujours poussée à travailler, à me dépasser. Et elle en a bavé toute sa vie, quand même ». — Maman, tu es sûre que ça va ? Tu as l’air un peu... raide... Il t’a battue ? — Mélanie, calme-toi. Je vais très bien. Et oui, il m’a battue. Mais ça n’a rien à voir avec de la violence domestique ; je pouvais tout arrêter quand je le souhaitais, tu sais. — Oui, ça, je le sais, mais... Je ne voudrais pas que tu regrettes, tu as ta vie, maman, un travail... — Plus maintenant, la coupa-t-elle. J’ai démissionné, donné les meubles et rendu les clés de l’appartement. — Merde. Tu es sérieuse ? Oui, je vois ça... Et tu viens vivre ici ? — Oui. Ça te gêne ? — Non, mais je me fais du souci pour toi. Mélanie porta son regard sur Lenoir qui écoutait attentivement, ne cherchant pas à intervenir entre la mère et la fille. Il s’approcha à son tour de Sandrine et la serra contre lui avant de s’adresser à la jeune fille. — Mélanie, je te promets de faire tout pour assurer l’avenir de ta mère. J’ai conscience qu’elle a pris un risque considérable en me rejoignant et en brûlant les ponts. Il n’est pas question ...