1. Chroniques immortelles - Le roi requin (2)


    Datte: 01/05/2018, Catégories: Erotique,

    ... autour d’un bâtiment central faisant office de restaurant avec une grande terrasse et une piscine, le tout en bord de mer avec une plage de sable blond et fin… Nous avons été accueillis par Denise, la patronne de l’hôtel, une popaa, autrement dit une métropolitaine, qui a épousé un polynésien. Elle a la quarantaine et rayonne la joie et la bonne humeur. Les formalités sont vite expédiées. Nous sommes confiés à sa belle-fille Ohana qui va nous conduire à notre faré, et je sursaute à nouveau. — Alex ! Dis-je en chuchotant. Cette fille, c’est un mec ??? — Oui, me répond-il. Cette fois c’est une rae-rae. Si c’est vraiment la femme de Oronui, c’est assez atypique. Mais bon, même la société polynésienne évolue. Nous nous sommes installés… Je suis crevée ! Le voyage, le décalage horaire, je n’aspire plus qu’à du repos et de la détente. Aussi lorsque Alex vient me solliciter, je décline gentiment… — Que fait-on à présent Christine ? On se met en chasse du tiaré ? — Demain Alex. J’ai besoin de récupérer «naturellement», et pas en faisant disparaître ma fatigue par des moyens surnaturels. Mais si tu veux, tu peux partir en reconnaissance ? Tu pourrais faire un vol au dessus du mont Temehani par exemple ? — Comme ceci par exemple ? Alex change de forme instantanément. Ses vêtements s’écroulent en tas, au milieu duquel apparaît un bel oiseau brun, une sorte de croisement entre un fou de bassan et une frégate. — Tu es devenu quoi ? Dis-je étonnée. Je ne connais pas cet oiseau ? « Je suis ...
    ... un noddi brun » me répond l’oiseau par la pensée, « un oiseau très commun dans ces îles. Je passerai inaperçu comme çà » — Tu es très beau. Bon vol ? Je regarde Alex s’envoler vers les montagnes. J’ai un pincement au cœur. J’aime tellement me transformer en oiseau ! Voler, ça me manque. Tant pis, mais je suis un peu frustrée… Pour l’heure, je veux simplement profiter de l’instant. Je me change et enfile un maillot de bain deux pièces. J’ai envie de me baigner. Je ne suis jamais venue en Polynésie. C’était un vieux fantasme quand j’étais Jacques Gautier. Et c’est comme dans mes rêves, comme sur les cartes postales : un petit village de farés, plantés sur une pelouse verte coupée court ou déambulent des coqs et des poules à demi-sauvages, ornés de tiarés, d’hibiscus et de frangipaniers. Dans les frondaisons, des noddis se poursuivent ou se disputent avec des sortes de merles. Et puis il y a ce bout de plage et cette eau turquoise qui invite au bain. Il fait lourd, humide. Avril n’est pas la meilleure période pour visiter la Polynésie. Il y a de gros nuages par places d’où se déversent des pluies abondantes. Mais pour l’instant j’ai un beau rayon de soleil. Je pénètre dans l’eau. Vingt sept degrés environ, un délice ! Je m’immerge, je plonge, me laisse couler dans l’eau. Il y a un jardin de corail tout prés. J’y croise des demoiselles, des poissons anges, et pleins d’autres poissons que je ne saurai nommer. J’en oublie que je suis naturellement amphibie depuis mon premier séjour ...
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