Voiture 3, dans le sens de la marche
Datte: 03/05/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
hotel,
train,
amour,
revede,
pénétratio,
mélo,
regrets,
... souriant largement, la main tendue, la poignée franche et ferme. J’ai eu le sentiment de connaître cet homme depuis toujours, qu’un ami venait à ma rencontre. Sans familiarité aucune, il a pris place face à moi mais cette fois, il a laissé son journal dans sa sacoche. Il m’a regardée tendrement, l’air ravi de me revoir. Je sais qu’à ce moment passait dans mon regard l’amitié qui s’était établie pour cet homme et je dois le dire, peut-être autre chose de plus profond dont j’avais un peu peur. Nous avons parlé tout le long du trajet, jusqu’à ce que nous arrivions à ma gare de destination. Il s’est levé pour m’accompagner. Je pense qu’il redoutait que les voyous de la veille soient là pour m’accueillir mais il n’en a pas parlé. Il est descendu sur le quai derrière moi. Je me suis retournée, sans rien dire. Allait-il remonter et me laisser là puisque manifestement aucun danger apparent n’était à redouter, ou allait-il laisser repartir le train et m’obliger à me décider ? J’espérais qu’il resterait et que j’aurais un problème à résoudre, mais en même temps, j’aurais trouvé plus simple qu’il remonte avant le départ du train et qu’il me laisse. Je voulais tout et son contraire. Ma gêne devait être aussi visible que la sienne, tant son air hésitant était patent. Nous sommes restés ainsi un long moment, à nous regarder sans bouger. Moi la tête tournée vers l’arrière pour le regarder, lui le dos à la rame, les bras le long du corps, comme figé dans un mouvement qui ne voulait pas se ...
... déclencher. Il penchait vers moi et vers l’arrière. Le temps s’était arrêté jusqu’à ce que l’un de nous décide, qu’il décide de notre vie. Au moment où j’ai enfin fait demi-tour pour me retrouver face à lui, il a fait un pas en avant, comme si nous avions décidé ensemble, à la même seconde, que nous ne pouvions pas rester des compagnons de train. Et nos mouvements ne se sont arrêtés que quand enfin nous avons été face à face. Il a pris ma main pour la porter à ses lèvres et y déposer un doux baiser. Je me suis sentie vibrer, instable sur mes jambes, emportée par l’émotion. Il m’a prise dans ses bras pour me serrer contre lui, à m’en faire quitter le sol. J’ai tout oublié. Ma vie, ma détresse, ma culpabilité, mes principes. Il m’a embrassée dans le cou, a caressé mon dos et mes hanches. Il avait envie de moi autant que j’avais envie de lui. J’ai senti des papillons envahir mon ventre quand ses lèvres ont couvert les miennes et que nos langues se sont jointes, avides, impatientes et brûlantes. Nous n’avons trouvé qu’un petit hôtel pour nous isoler, un petit hôtel qui devait servir de cinq-à-sept mais que le patron a accepté de nous ouvrir le matin. Il avait dû comprendre que nous étions pressés. Ça n’a pas été si facile de me mettre nue devant un autre homme que mon mari. Martial m’avait déshabillée. Mon mari, lui, me laissait faire. Il ne me regardait même pas, ou seulement en coin, quand je quittais mes vêtements. Ernesto m’a laissée ôter mon manteau, puis s’est occupé d’abord ...