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Marine et les mécaniciens (2)
Datte: 09/05/2018, Catégories: fhh, couleurs, extracon, uniforme, revede, préservati, bourge,
... occupé une partie de ses pensées durant la nuit précédente. Les trois protagonistes restent dans l’entrée. — Bien, que voulez-vous au fait ? demande Marine d’une voix douce mais assurée et en croisant les bras.— Heu, eh bien, rien d’important, nous voulions juste vous conseiller de bien laisser préchauffer votre moteur avant de commencer à rouler. Le roux a prononcé cette phrase en bégayant et en baissant la tête. La mère de famille comprend immédiatement que cette raison n’est qu’un prétexte et sent en même temps cette crampe déjà présente au creux de son estomac se développer. Sa bouche devient sèche. Marine est en train de se décomposer en deux Marine qui s’affrontent : celle qui lui chuchote dans l’oreille qu’elle est sur le point de commettre une chose à laquelle elle doit résister à tout prix en dépit du désir qui lui ronge le ventre, et la Marine aux sens exacerbés et au besoin de plaisir qui frappe de nouveau à sa porte et lui glisse dans l’autre oreille qu’elle doit se laisser aller et reconnaître enfin qu’elle est attirée par ces deux militaires du rang qui ne peuvent pas lui exprimer de manière plus explicite leur envie d’elle. — Mais il ne fallait pas faire tout ce chemin pour cela, c’est gentil à vous ! Les visages des caporaux se figent car Marine vient de s’adresser à eux d’une voix méconnaissable, tremblante et presque gémissante. Elle regarde les deux visiteurs l’un après l’autre d’un air craintif et s’appuie sur la commode qui se trouve juste derrière elle, ...
... les deux mains s’accrochant au rebord du meuble comme s’il s’agissait d’une bouée de secours. La jeune femme, incapable de soutenir une seconde de plus les regards des deux caporaux, baisse les yeux. Sa respiration se fait sifflante et sa poitrine tend le tissu du chemisier à chaque inspiration. Un moment de silence s’installe, presque dérangeant et uniquement troublé par le tic tac régulier de la pendule ancienne posée sur la commode. Lorsque Marine voit une des mains du caporal Karim se diriger lentement vers elle, son visage affiche une expression de surprise intense, comme si elle venait de reconnaître dans la rue une amie qu’elle n’avait plus vue depuis de nombreuses années. Ses yeux, grands ouverts, regardent le Noir avec une lueur d’effarement et sa bouche s’ouvre pour former un « Ô ». Incapable de bouger, les mains encore un peu plus rivées aux poignées du meuble, elle regarde la main à la peau foncée approcher de l’un de ses seins pour s’y poser délicatement en épousant la forme du globe recouvert du tissu fin du chemisier. Elle regarde le Noir avec un air implorant la pitié et une moue identique à celle que pourrait afficher un enfant auquel on annonce que le jouet qu’il convoite ne lui sera pas offert tout de suite. Les doigts fins et longs du mécanicien se referment lentement sur la masse chaude et vivante. Marine parvient à étouffer le cri qui était sur le point de sortir de sa gorge. La chaleur et la douceur de la main semblent transformer sa poitrine en volcan. ...