Pensées pour moi-même (2)
Datte: 10/05/2018,
Catégories:
fhh,
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Oral
journal,
... sensibles du corps, et je lui en voudrais d’être porté à la vulgarité ! Mais, je n’en pouvais vraiment rien : ces mots qui ne me blessaient pas encore à ce moment précis, je sentais confusément qu’ils allaient devenir indésirables lorsque le temps de parole dédié aux épisodes héroïques des temps passés serait clôturé et qu’on en viendrait à des considérations beaucoup plus présentes. Et pourtant, en même temps, je sentais confusément que pour Jean-Philippe, ces mots, avec toutes leurs connotations sexuelles, avec surtout tout ce à quoi ils s’associaient dans l’imaginaire masculin, il lui serait difficile de les réprimer au moment de l’assaut final. Comment ai-je pu résoudre si facilement le problème ? C’est ce que je suis encore à me demander. Malgré les conditions hors normes, mon cerveau produisit néanmoins à un moment indéterminé une de ces petites perles d’inspiration pratique, dont l’évidence m’étonne encore aujourd’hui. — Et moi, tu me trouves comment ? lui-ai-je enfin demandé, avant qu’il ne m’explique l’endroit insolite où il avait partagé un dernier instant avec Angela, la dernière des huit.— Je ne sais pas : jusqu’à présent, tu ne m’as pas vraiment encore laisser voir. Laisse-moi te caresser, c’est maintenant mon tour de te donner du plaisir. Et, avant qu’il n’ait pu tendre les mains, je lui ai appliqué, une toute dernière fois ma bouche gloutonne autour de sa queue – c’était aussi la toute dernière fois pour moi aussi d’ailleurs, me suis-je dit –, en prenant bien ...
... soin cette fois d’y appliquer autant que possible mes lèvres afin de le masturber aussi honorablement que l’aurait fait ma main. Cette fois, ce fut tout son corps qui se rigidifia, preuve de la réussite de ma tentative. Je me suis alors redressée (non sans avoir préalablement donné un tout petit bisou sur le bout de son gland), et ne voulant pas renoncer à tout ce que j’avais préparé, malgré notre excitation commune, j’ai pris ses mains dans les miennes et, m’approchant de lui pour l’embrasser par petites touches, je lui ai d’abord murmuré dans l’oreille : — D’abord l’anti-bébé. Je lui ai pris le préservatif des mains (c’est fou comme il a vite appris à comprendre mes allusions depuis le début de notre relation commune !), le lui ai enfilé de façon à ce qu’il résiste même aux vents les plus violents et alors qu’il pensait qu’il allait enfin être récompensé de sa patience (ça devait être au moins la trentième fois qu’il se repassait ce mot « enfin » dans la tête, je pense !), je lui ai demandé encore quelques minutes de délai : — Non, laisse-moi t’offrir une toute dernière surprise et après tu pourras me prendre comme tu voudras. Il n’a rien dit (ou alors j’étais vraiment trop tendue pour l’avoir entendu), mais en tout cas il m’a laissée docilement faire quand je lui ai fait croiser les mains derrière ses fesses, n’a rien répliqué quand je lui ai dit de ne pas les bouger avant mon signal, m’a laissée me reculer et me rapprocher de la table de nuit où j’ai été cherché ce qui ...