Pensées pour moi-même (2)
Datte: 10/05/2018,
Catégories:
fhh,
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Oral
journal,
... (simplement d’esprit, pas de corps !), tu m’aurais vue passer, dans les mailles du sous-vêtement, sous mon chemisier, la tige d’une épingle de nourrice (j’ai ai toujours une sur moi, c’est tellement pratique une épingle à nourrice, ça sert à tellement de chose : la preuve !), laquelle a été également passée dans le cuir protecteur de mon baladeur. Je n’avais que quelques secondes pour me décider mais j’avais déjà une idée de ce que j’allais me mettre comme musique d’ambiance : la musique mystico-religieuse du groupe Niyaz ; tu sais : ce groupe de musique un peu planante (mais pas trop) qui a réussi à transformer les chants traditionnels de l’Iran en une sorte de musique pop très propice à la méditation mais aussi à ce que j’allais faire sous les yeux de Jean-Philippe (qui a d’ailleurs tout de suite compris). Le bouchon dans l’oreille gauche, le bouchon dans l’oreille droite, le volume assez fort (maintenant tu sais pourquoi on dit que faire l’amour, ça rend sourd) et, après avoir activé l’option « répéter le morceau » et avant d’appuyer sur le départ, je me suis adressé à ce malheureux Jack qui n’en pouvait plus, en lui disant : — Tout ça, c’est bientôt pour toi. Puis levant les yeux vers le visage de Jean-Philippe, qui donnait l’impression lui aussi d’être complètement au désespoir, je lui ai dit : — Et maintenant, sans bouger, raconte-moi ce que tu comptes me faire avec les mots d’un mec qui a juste envie de me baiser. Et sur ce, après avoir choisi le titre qui me donnait ...
... le mieux l’impression de convenir, j’ai lancé la musique. Si tu ne connais pas cette musique, cela s’appelle « Ghazal », Je t’en supplie : va l’écouter sur You Tube (si possible tu la mets en boucle, tu l’écoutes assez fort (c’est indispensable), avec des écouteurs, tu fermes les yeux, et tu te mets à bouger ton bassin au rythme de la musique, pour – excuse-moi de te proposer cela, mais j’aimerais tellement te faire partager même une centième partie de ce que j’ai ressenti si fort alors – pour te mettre dans la situation qui était alors la mienne). Cette musique, je la connaissais auparavant, cela va de soi : mais, ce soir-là, dans ma chambre anglaise, elle était envoûtante au possible, terriblement propice à la danse : d’abord, il y avait ce rythme à quatre temps, dont le premier battait comme un coup de rein, rythme pas trop rapide ni trop lent, répété inlassablement, qui me donnait le groove et la pulsion indispensables pour bouger mes hanches de façon à hypnotiser Jean-Philippe (de plus en plus en état de transe et, paradoxalement, figé sur place) ; les sonorités orientales quant à elles m’invitaient à tomber corps et âme dans la lascivité ; et puis, et puis, surtout, il y avait cette voix ! la voix suave et sensuelle de la chanteuse, par laquelle les rimes en « a » des fins de strophe et des vocalises sonnaient comme autant de cris, chaque fois différents, de jouissance typiquement féminine, où les « r » persans, selon les moments, raclaient le fonds de la gorge ou, au ...