Pensées pour moi-même (2)
Datte: 10/05/2018,
Catégories:
fhh,
vacances,
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fdomine,
Oral
journal,
... contraire, te caressaient les oreilles ; et quand, au milieu du morceau, sa voix montait dans la gamme, c’est mon plaisir qui s’envolait avec elle… La musique de l’extase, la musique de l’abandon, une musique qui m’obsède, et que j’écoute de façon ininterrompue, à nouveau en boucle, depuis mon retour et même en écrivant ces lignes. Dans ces conditions, le contraste (et comment !) entre mon fonds sonore et celui de Jean-Philippe était pour le moins saisissant : moi avec ma sonorité à la sophistication extraordinaire, pendant que lui créait son fonds musical en allant plutôt puisé dans l’étage le plus inférieur du registre : un peu comme si l’on comparaît la harpe au tuba, le madrigal à l’Oberbayern, les filles du Rhin et le Nibelung ! En poussant sur le bouton de mon appareil, j’ai juste eu le temps d’entendre les mots : — Montre-moi ton gros cul que je te la mette dedans… Et, heureusement, le morceau a commencé. Jean-Philippe bougeait toujours les lèvres mais je ne percevais plus la signification de ce qu’il disait : tout au plus, je suis parvenue à lire exceptionnellement sur ses lèvres « espèce de grosse pute » et « secoue tes nibards », et à entendre entre les morceaux (les intertitres duraient ordinairement moins de cinq secondes et je le soupçonne d’ailleurs d’avoir profité des moments où aucun son ne filtrait plus de mes écouteurs pour me balancer ses expressions favorites) des subtilités guère plus relevées (« j’adore quand tu me bouffes la queue », « tu aimerais ...
... bien te faire enculer, hein ? »). Et crois-moi, je me suis alors félicitée de mon idée, même si techniquement, elle relevait plutôt du bricolage. * * * Ceci dit, il y avait encore un petit problème : plus petite que lui d’une bonne dizaine de centimètres, il fallait que, d’une façon ou d’une autre, je lui fasse sentir encore un peu que je lui étais supérieure, juste le temps du strip-tease. Il n’y avait pour cela que deux moyens : soit monter sur la table mais si l’idée avait son charme pour moi (j’aurais été alors vraiment au-dessus de lui) et pour lui (l’idée d’avoir une femme sur une table à manger lui aurait sûrement inspiré cette joyeuse pensée rhétorique : — je vais te faire bouffer ma bite et te sucer la moule), il y avait un danger certain à y déposer l’ensemble de mes attraits compte tenu du statut de chef-d’œuvre en péril que m’inspirait ce mobilier. Restait donc la scène où tout devait être définitivement accompli : le lit. Certes, c’était plus éloigné de Jean-Philippe, c’était moins haut aussi, c’était plus convenu, mais au moins nous aurions fini la soirée sans intervention de la Croix-Rouge de Sa Gracieuse Majesté. Pour ce faire, il fallait commencer par enlever, dans un geste souple et suffisamment érotogène, mes deux chaussures à talons, ce qui ne fut pas si évident (je perdais en plus quelques centimètres) puis une fois grimpée sur le matelas, j’ai entamé ce que j’estimais être une danse lascive. Je ne sais pas si tu te rappelles que pendant que nous étions ...