1. Elle et Elle (7)


    Datte: 18/07/2017, Catégories: Lesbienne

    Anéantie, incapable de davantage, je soupirai d’épuisement et de bonheur et je regardai Laetitia dans les yeux : ils étaient entrouverts, ses paupières ourlées et obscures. Elle était hors d’haleine. Tout doucement, je m’approchai d’elle et je lui effleurai la joue du bout des doigts. Puis, sans un mot, j’embrassai ses lèvres, sentant au passage un peu de mon goût dans sa salive. Souriantes, nous nous mîmes à rire et à nous prendre dans les bras. Nous étions toutes les deux pantelantes, et j’en profitai pour défaire précautionneusement ses nattes d’écolières. D’abord les deux petits nœuds roses, puis les longues mèches emmêlées, qui tournoyaient comme des cordes, ses longs cheveux noirs reprenant leur liberté et leur longueur, se dispersant sur ses épaules comme du pollen sombre. C’était un moment de tendresse très intime, très paisible. J’étais consciente que c’était à mon tour de lui rendre tout le plaisir qu’elle venait de m’offrir. C’est vrai, je n’avais jamais goûté au sexe d’une autre femme, ça ne m’avais jamais effleuré l’esprit. Et même à présent, l’idée m’était étrangère. C’était le sexe de Laetitia que je désirais, pas un autre. En réalité, ce que j’étais en train de vivre, ce n’était pas ma première expérience de lesbienne, ou en tout cas je ne voyais pas les choses comme ça : c’était plutôt la première fois que je faisais l’amour avec Laetitia. Laisser courir ma langue dans les replis et goûter la partie la plus intime de mon amante : j’étais anxieuse de bien ...
    ... faire, c’était important pour moi. Mais je n’étais pas nerveuse, plus maintenant : j’avais confiance en Laetitia pour faire de ce moment quelque chose d’indélébile. Décidée, je me penchai sur sa peau, agité d’un petit spasme nerveux. Elle s’était affalée sur le matelas. J’embrassai son nombril, affectueusement, le caressant du bout de la langue. Je déposai une série de baisers sur sa hanche droite, avant de descendre en direction du buisson de sa féminité. Elle écarta les jambes avec langueur, révélant sa si précieuse porte rose, si tendre, si moite et si alléchante. « Sois douce… », me dit-elle du bout de la voix, les cheveux dispersés sur les draps blancs. « Mais pas trop douce, d’accord ? » dit-elle en osant un sourire coquin. Je lis dans ses yeux l’ampleur du désir que je lui inspirais. Elle était irrésistible. L’arôme de son sexe me rendait folle. C’était l’odeur de l’amour, enivrante, entêtante, qui me signalait la voie à suivre. Je faillis m’évanouir de joie. Oui, c’était un peu le bordel dans ma tête. Gourmande d’elle, je déposai un premier baiser sur son sexe, puis un autre. J’écartai ses lèvres de chaque côté, comme on ouvre les rideaux d’un théâtre, et j’enfonçai ma langue dans sa galerie moelleuse, la chaleur de son sexe gagnant ma bouche alors que ses parois se refermaient sur moi pour me garder prisonnière. Qu’à cela ne tienne, je m’enfonçai plus au fond encore. La demoiselle était bouillante, soyeuse, et totalement offerte à moi. J’étais en transe. Manquant ...
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