1. Les amoureuses et le sorcier


    Datte: 13/05/2018, Catégories: ff, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral conte, merveilleu, sorcelleri, merveille, Lesbienne

    ... m’intéresse pas non plus : tu es bien trop pure et il est là-haut un être suprême qui me la disputerait jusqu’au fond des enfers. Voyons, celle du père de ton amie est déjà en ma possession : il y a quelques années, il me l’a échangée contre sa fortune présente. Je vais te dire ce que je veux : c’est celles de Menedid et de Végane. Oui, ces deux âmes. Il te faudra les convaincre de venir ici me les remettre, sinon je serai obligé de venir les chercher moi-même et je déteste voyager. Cependant, mon but n’est pas de les empêcher de jouir de la vie. Je vais leur laisser sept ans. Ce n’est que passé ce délai qu’elles devront se présenter ici même, précisément à la date à laquelle la lune sera ronde comme aujourd’hui, juste avant l’équinoxe d’automne. Une fois qu’elles seront entre mes mains, je les conduirai jusqu’aux portes de l’enfer où mon maître les prendra en sa possession. Parfois, il choisit de les renvoyer sur la terre avec des pouvoirs spéciaux afin d’y répandre le mal. Cela te convient-il ? Tu es libre de refuser ma proposition, auquel cas tu regarderas tes amies brûler… Mirabelle était troublée. Elle hésita à prendre cette lourde décision pour autrui. Finalement, elle accepta. — À la bonne heure ! s’exclama le sorcier. Rentre tranquillement dans ton village et assiste à l’exécution qui aura lieu demain : tu ne seras pas déçue. Et souviens-toi : dans sept ans, je veux Menedid et Végane… La servante rentra pensive chez son maître. Elle se tint parmi la foule des ...
    ... spectateurs devant le bûcher des deux femmes coupables du crime d’union contre nature. Alors que le bourreau avait enflammé un fagot et que le feu commençait à se répandre sur les vêtements, un orage éclata, ce qui était d’autant plus surprenant que le temps était clair et dégagé en ce matin d’été. Les flammes s’éteignirent sous l’ondée ; on attendit que le temps se calme, on apporta d’autres bûches bien sèches, et l’exécution reprit son cours. De nouveau, une pluie très forte malgré le ciel bleu empêcha que la condamnation se poursuive. On attendit une accalmie et on apporta de nouveaux fagots. Alors que le bourreau tenait son tison afin de rallumer le feu, il fut frappé par un éclair venu de nulle part et s’écroula, foudroyé. C’en était trop : chacun comprit que quelqu’un, là-haut, ne voulait pas de cette exécution et que si cela continuait, tout le monde allait y passer sauf les deux condamnées qui furent sur-le-champ libérées. Afin de conserver un semblant de légalité à l’affaire, le juge, tremblant comme une feuille, commua la peine en bannissement définitif du village. Menedid et Végane, accompagnées de Mirabelle, firent leur sac et partirent sans regarder derrière elles l’endroit qui les avait vu naître et commencèrent une existence d’errance et d’amour, conteuses et bardes, vivant de la générosité des gens qu’elles distrayaient, car elles savaient chanter et raconter des histoires. L’ancienne servante regardait chaque soir ses deux protégées s’unir amoureusement. Elle n’osa ...
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