44.1 Nico, le bac, l’été, les hommes et l’Imperium.
Datte: 15/05/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... masculine, beau et éphémère, beau car éphémère, c’est une émotion intense capable de me pousser jusqu’aux larmes… Mon regard sélectif est passé en mode scanner Nico-gay haute définition… je googolise l’espace avec le moteur de recherche de mes yeux pour retrouver SA silhouette… mais j’ai beau balayer de droite à gauche et de droite à gauche, l’image de Celui-dont-on-ne-doit-plus… ne se numérise pas sur ma rétine… zut, alors… il n’est pas là… déception aigue et soulagement immédiat… car au fond de moi je crève d’envie de le revoir ce petit con, mais le fait qu’il ne soit pas là me permet d’avancer le cœur léger vers le tableau d’affichage… J’avance, je regarde mieux… une plastique magnifique se détache de la foule… merde, il est là… il est de dos… t-shirt gris magnifiquement ajusté, short bleu… baskets blanches… casquette noire portée à l’envers… chaînette de mec qui dépasse… une fois de plus, record battu dans la discipline « plus petit con tu meurs »… aaaaaahhhhhh, je commence à transpirer à grandes gouttes… le cœur bondit dans ma poitrine tellement il tape fort… je vais faire quoi ? faire semblant de ne pas l’avoir vu ? l’ignorer ? J’avance encore, il tourne un peu le visage, je le regarde et… putain… mais non, ce n’est pas lui… c’est un autre mec, un autre beau brun, il était dans une autre classe et il m’avait tapé dans l’œil au même temps que Celui-dont-on-ne-doit-plus…, mais pas autant que Celui-dont-on-ne-doit-plus… Nouvelle déception aigue et nouvel soulagement ...
... immédiat… j’approche désormais sereinement des tableaux d’affichage… je n’ai pas trop de doutes quant à mon bac, à vrai dire c’est plutôt le sien qui m’inquiète… à vrai dire, je ne sais pas bien pourquoi je m’en inquiète… s’il ne l’a pas c’est sa merde, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, il n’a pas voulu bosser de l’année, ni même lors de nos révisions, toujours préférant écarter des cuisses plutôt que les pages des bouquins… alors c’est son problème… pas le mien… et puis on n’est rien l’un pour l’autre, je ne suis rien pour lui, il n’est rien pour moi… alors quel sens ça a de m’inquiéter pour lui ? Pourtant… Pourtant je ne peux m’empêcher de me demander ce que je vais ressentir si jamais il ne l’a pas… et de chercher d’abord son nom que le mien dans le tableau d’affichage… T…. T… T, voilà… Jérémie T…. oh que sa sonne bien ce prénom avec son nom de famille… celui qui est désormais pour moi Celui-dont-on-ne-doit-plus… « Admis ». Voilà le mot magique. « Admis ». Ouf, je suis soulagé. Tout va vien. Nicolas S. « Admis ». Je parcours tout le tableau de notre classe. C’est une unanimité d’«Admis ». Heureux et soulagé que tout se soit bien passé malgré la « légèreté » de nos révisions, soulagé et heureux de ne pas l’avoir croisé devant les grilles du lycée, je suis calme, je suis bien. Quand je ne le vois pas, je suis calme, je suis bien, je pense que je pourrais même l’oublier… Je discute un peu avec les camarades, c’est l’euphorie générale, il n’y personne de laissé pour compte, ...