1. L'emprise des regards - Episode 1 : Chambre 307


    Datte: 19/07/2017, Catégories: ff, jeunes, rousseurs, médical, amour,

    ... ne pensait pas que Nathalie comprenait le langage des signes, mais au moins elle se serait sûrement rendue compte qu’Ingrid ne pouvait pas parler ! En plus, en partant Nathalie avait l’air troublée. La perte d’un sens permet un meilleur développement des autres et favorise la capacité à discerner dans la voix ou les attitudes des gens leurs pensées, et Ingrid avait apprit au fil des années à savoir si une personne était gênée en sa présence ou pas. « Que va-t-elle penser maintenant ?! Je suis vraiment nulle ! Pourquoi faut-il que j’ai les bras paralysés ! ». Si elle avait pût elle se serait mise des gifles. Déjà au lycée les gens l’évitaient ou la montraient du doigt du fait qu’elle soit handicapée. Sa mère s’était battue pour qu’elle puisse aller dans une école publique, mais l’intolérance des élèves avait beaucoup choquée Ingrid qui se sentait rejetée et différente. Et maintenant qu’une personne, qui plus est une jolie femme, lui montrait un signe d’intérêt elle la laissait filer en la décevant ! Ingrid était folle de rage. Son handicap l’avait toujours énervée mais là ç’en était trop. Si seulement elle avait pût émettre ne serait-ce qu’un son. Elle se mit donc à attendre et à espérer que l’infirmière revienne vue qu’elle ne pouvait rien faire d’autre, et se mit à réfléchir à la façon dont elle pourrait procéder pour lui « parler ». Très vite la fatigue et la douleur la rattrapa. Elle ne voulait surtout pas s’endormir, Nathalie pouvait revenir d’un moment à l’autre, mais ...
    ... ne parvint à lutter que très peu de temps et tomba dans un profond sommeil. En sortant de la chambre Nathalie avait foncé dans les toilettes pour se passer de l’eau sur la figure. Elle n’arrivait pas à calmer son cœur qui battait à tout rompre dans sa poitrine comprimée par ce maudis chemisier. Elle déboutonna les deux boutons du haut et se fit de l’air avec les mains. « Aaaah, j’en ai marre ! Qu’est-ce que j’ai ? Ca me fait pas cet effet là quand Julien refuse de me parler ! ». Elle resta un cours instant au-dessus du lavabo à se regarder dans la glace puis sortit pour faire son tour habituel des chambres. La journée se déroula comme toutes les autres. Nathalie était d’abord allée voir les urgences pour soigner les éventuels blessés ou brûlés légers, puis elle avait rendu visite aux patients qui étaient arrivés récemment (dont un enfant de 10 ans qui la faisait mourir de rire), et enfin elle avait fait son tour des chambres des personnes qui en étaient à leur fin de séjour dans l’hôpital. Il y avait les personnes âgées des chambres 201, 202 et 206 qui étaient toujours gentilles et souriantes, la femme de la 105 qui avait accouché et qui sortait le soir, et l’obsédé sexuel de la chambre 218 qui n’arrêtait pas de faire tomber des objets par terre pour que Nathalie se baisse et qu’il puisse regarder sous sa jupe ou dans son chemisier entrouvert. « Patience, plus que 2 jours et il s’en va ! » Se répétait-elle à chaque fois qu’il effleurait « accidentellement » ses jambes ou ses ...
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