Chère Marquise Ch. 01
Datte: 24/05/2018,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Chère Marquise au corps troublant – et troublé... Allons donc, puisque tel est ton désir, visiter les souterrains, allons nous égarer dans le dédale des couloirs obscurs, dans la pénombre des salles voûtées... Avant de descendre dans cet endroit, géhenne où la violence unie au plaisir suinte des murs, permets-moi de te préparer. Car il faut être préparé pour y entrer, au-delà de ces lourdes portes s'ouvre un monde différent, un monde auquel le commun des mortels n'a pas accès. Déshabille-toi, quitte ces vêtements de tous les jours. Laisse moi t'admirer un instant... Comme tu es tentante, voluptueuse, désirable.... Mais le moment n'est pas encore venu... Je te guide vers une salle de bains de marbre, où t'attendent un bain parfumé, mousseux, une serviette tiède et douce, une coiffeuse où tu vas te maquiller, farder tes paupières, rendre tes lèvres pulpeuses et brillantes. Viens, j'ai préparé ces parures pour toi. Laisse moi serrer fort, très fort ce corset noir qui comprime ta taille, qui fait saillir ta fière poitrine, tes hanches à la courbe si douce. Laisse moi chausser tes pieds si mignons d'escarpins vernis, dont les talons vertigineux te cambrent délicieusement. Voilà, tu es presque prête. Il ne manque que ces bracelets de cuir froid, ornés d'un anneau, que je glisse à tes poignets, à tes chevilles fines.... Une dernière lanière, autour de ton cou, à laquelle pend une laisse.... Tu n'es plus la même, tu n'es plus la marquise d'avant, tu es devenue une créature fragile, ...
... un objet de désir... Comment, tu as honte? Mais bien sûr, créature de la nuit, cet habillage est fait pour cela, pour t'humilier, te rendre impudique, offerte à la convoitise de tous. Tout le monde peut te voir, admirer tes charmes, contempler tes seins, tes fesses, tu ne t'appartiens plus à présent, tu es à tous ceux qui te voudront. Le ruban bleu que tu as choisi est bien accroché à ton bras. Tu es prête, le voyage peut commencer. J'ouvre la lourde porte cloutée qui mène aux souterrains. Je te tiens en laisse, tirant sur ton cou pour te faire avancer, trop vite à ton gré. Tes talons hauts te font trébucher sur les marches humides. Le froid qui règne te fait frissonner. Arrivés en bas de l'escalier, je te bande les yeux. Tu es isolée du reste du monde, seule dans le noir. Tu ne verras pas le visage de ceux qui te toucheront, qui te prendront. Ma voix seule sera ton guide, ton seul lien avec l'extérieur. Le bruit de tes talons pointus se réverbère sous les voûtes obscures du couloir qui te mène vers la chambre des plaisirs. Enfin, nous nous arrêtons, d'une pression sur ton épaule je t'agenouille sur les dalles froides. Quelques coups légers de badine sur tes cuisses t'obligent à les écarter, légèrement, encore, encore, voilà, ton intimité à peine ombrée est visible, offerte. Je ramène tes bras dans ton dos, rassemblant tes poignets par les bracelets qui les ornent. Je m'éloigne de quelques pas, et c'est le silence. Un silence qui s'installe, qui t'inquiète plus que la douleur, ...