1. Pensées pour moi-même (4)


    Datte: 26/05/2018, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre,

    ... choses qu’en fait elles désirent au plus profond d’elles-mêmes) voudraient… ou auraient voulu, pour celles pour qui il est désormais trop tard : j’ai fait une expérience hors du temps, hors du monde (en tout cas du monde « normal »), hors des conventions qui m’ont été imposées par mon éducation (et que j’avais intériorisées) ; et, en transgressant ces règles, j’ai vécu un moment intense, et pour le dire plus simplement, un moment magique. Bien sûr, je ne voudrais pas donner l’impression d’avoir découvert la pierre philosophale : céder à la tentation, refuser la morale dominante, c’est un thème majeur de la littérature et je ne viens qu’à mon heure, bien après d’autres femmes bien plus emblématiques que moi, mais c’est tellement mieux de le vivre soi-même que de le vivre par procuration.Enfin, j’ai aussi vécu une chose extraordinaire : si faire l’amour avec deux hommes est en soi déjà quelque chose de rare (enfin, je crois, je n’en sais rien après tout), dans mon cas, j’ai éprouvé ce sentiment particulier d’avoir fait l’amour – comment dire pour bien me faire comprendre ? – disons : avec une sorte d’homme dédoublé. C’était un peu comme si j’avais réussi à dissocier un homme en deux parties distinctes, à en faire une sorte de docteur Jekill et Mister Hyde, dont chacun avait son intérêt propre : à gauche, Jean-Philippe, avec son côté viril, sa vulgarité, son comportement sexuellement troublant, tellement attirant et repoussant à la fois, son physique si bien bâti (et notamment ...
    ... là où je le pense) et tellement fascinant, et paradoxalement une sorte de facilité à se soumettre à ma volonté et aux violences morales qui l’accompagnaient (mon Dieu, quel plaisir de domination j’ai éprouvé à ces moments-là) ; de l’autre, David, avec sa sensibilité, sa (trop forte) retenue et une tendresse qui m’ont procuré ce que Jean-Philippe n’aurait pu me fournir en aucune manière. Le mariage du poivre et du sel en une certaine manière : combien de femmes peuvent se dire qu’elles ont eu une telle chance ?* * *Si les raisons qui précèdent m’ont incitée à rendre publique la lettre adressée à Alice, il faut que j’ajoute qu’il y en a encore une autre (ou plutôt deux autres) que je ne peux pas non plus vous laisser ignorer.Comme vous le savez, j’ai quitté mes deux compagnons de voyage en cette triste fin d’après-midi du 5 septembre de l’année dernière avec la perspective de ne plus jamais les revoir ; et l’absence de réponse à mon message depuis mon (trop) grand lit m’avait fortifiée dans cette idée.Ce n’est finalement qu’en juin (le 13 juin, pour être précise) que l’un d’entre eux, à ma grande surprise, m’a envoyé un SMS.* * *Dire que je fus ravie de recevoir un message de David ne serait pas vous mentir ; dire par contre que je fus ravie du contenu du message serait tout le contraire.De fait, il m’informait que deux photos de moi avaient été postées sur un site destiné en priorité à satisfaire les pupilles des hommes en manque d’émotions. À ma grande surprise et à ma grande ...
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