1. Pensées pour moi-même (4)


    Datte: 26/05/2018, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre,

    ... lui ai transmis en toute confiance le contenu de mon journal intime, que non seulement il s’est dit honoré de la place que je lui ai donnée (d’autant mise en valeur qu’elle est tout en contraste avec celle de Jean-Philippe), que certains épisodes l’ont grandement ému (et d’autres probablement grandement excité, mais cela, il s’est abstenu de me l’écrire) et qu’il m’a suggéré de le mettre sur la place publique (moyennant le respect d’un certain anonymat) ; je pourrais aussi vous confirmer qu’à ma très grande satisfaction, il a accepté mon invitation ; que nous nous sommes revus au mois d’août dernier « en tout bien tout honneur » (comme on dit), qu’il m’a fait part du fait qu’il venait d’obtenir une promotion dans une société d’import (de carrelages, ça ne s’invente pas un détail pareil), société établie à Bruxelles et qu’en conséquence, il comptait bien quitter Arras et s’établir dans notre capitale ; qu’il m’a en outre demandé de lui trouver un appartement dans un quartier tranquille, et que…Mais non, mon histoire s’arrêtera ici, si vous le permettez. Ce qui a suivi de positif ou de désagréable m’est trop personnel ; il vaut mieux que je vous laisse le soin d’imaginer par vous-mêmes tout ce qui a pu se produire au cours des quatre derniers mois, que vous déterminiez comme vous l’entendez ce qui est en train (ou n’est pas en train, ou n’est plus en train) de m’arriver au moment même où j’en termine avec cette longue conclusion.Je vous abandonne donc ici et vous laisse libre ...
    ... d’entamer si vous le désirez un vrai récit de fiction, où une Camille et un David s’aiment ou se détruisent, se font l’amour très sagement ou au contraire en donnant vie à des fantasmes pour le moins éhontés : comme vous voulez, je ne m’en émouvrai pas.Ne vous en déplaise, je poursuivrai désormais ma vie, l’authentique, à l’abri de vos regards. Parce qu’après tout, ce qui va (ce qui ne va pas, ce qui ne va plus) se passer maintenant, même si c’est encore et toujours ma vie intime, même si c’est avec deux protagonistes inchangés, tout cela, c’est quand même une toute autre histoire que celle de Londres. Et cette histoire-là, ne m’en veuillez pas, je souhaite qu’elle se vive (ou qu’elle ne se vive pas, ou qu’elle ne se vive plus) et qu’elle s’écrive dans un journal intime, mais pas dans un journal intime que chacun peut lire à son gré.* * *Voilà, je vais débrancher la prise, non sans avoir eu le temps de vous proposer auparavant la musique du générique final, vous savez, cette musique orientale tellement envoûtante, une musique que j’ai écoutée pendant des semaines de façon quasi-obsessionnelle (iTunes m’indique 143 fois !) et à laquelle je retourne parfois pour me replonger dans un temps révolu.Et puis, ne soyez pas trop tristes : qui sait ? Même si j’en doute, dans 1, 3, 5, 10 ou 15 ans, peut-être mettrai-je sur le site ce qui s’est passé depuis. Après tout, n’ai-je pas dit quelque part qu’on écrivait toujours pour les autres avant d’écrire pour soi-même.Camille, 3 octobre ...