La P. . . . .
Datte: 02/06/2018,
Catégories:
h,
cérébral,
revede,
Masturbation
regrets,
attirautr,
... fait, elles ne l’étaient pas non plus, pas plus… elles se sauvaient, il se sauvait, c’était selon, c’était une loterie, la vie en est une… Il faisait un peu frais ce matin-là, quand il se retrouva sur le trottoir en bas de son immeuble, il entama son parcours le cœur léger, il allait la voir. Oui elle était là, dans son costume de garce, oui, elle avait la grâce magique des garces qui ignorent leurs atours. Puis, c’était peut-être le froid mais ses tétons pointaient sacrement sous le tissu collant de sa robe, ils le narguaient, ses yeux capturés par la raideur, ça transperçait ses pupilles, ça lui clouait le bide. Là, tout de suite, il aurait pu en pleine rue se branler devant elle, histoire de l’ébranler un peu quand même. Elle était toujours imperturbable, ses longs cils… encore, ses lourdes paupières… toujours, ses longues jambes galbées finissant dans les plis pourprés de sa robe. Ses mollets, il aurait pu en manger un morceau de ce muscle tendu, à pleine dent… voir le haut de ses cuisses, la rondeur de ses fesses. Merde ce qu’elle était belle ! Il la voulait pour lui, juste un peu plus, pour une nuit, oui toute une nuit… ENTIÈRE… Il délirait quand il se retrouva devant son sempiternel café matinal, il n’écoutait plus les inlassables litanies du patron, il n’entendait plus grand monde, les habitués, il s’en foutait, seules ses habitudes le rassuraient, leur discours décousu, les problèmes d’ici, d’ailleurs, qu’est-ce qu’il y pouvait… RIEN ! Il entama sa journée, les ...
... collègues, les réunions, les discussions, les projets, leur mise à exécution… routine… Et cela dura. Les jours, les semaines s’empilaient avec ces identiques rituels, tout se ressemblait, rien ne bougeait vraiment, course du soleil, course de la lune, ciel déguisé d’étoiles, ciel achalandé en bleus, azur, outremer, outre-tombe quand il vire bleu-gris, quoi d’autre… RIEN. Seule son obsession, sa passion grandissait, lui bouffait la tête, fractionnait ses neurones, réduisait en cendre le peu de résolutions qu’il tentait de prendre. Il devenait morose, il vrillait cinglé, doucement sans heurt, de la mélancolie qui ne pousse pas un cri, de l’étouffement savant. La danseuse de tango lui dégommait le ciboulot, ça jouait à la roulette russe là-dedans, en parfait silence et puis il aimait ça, le silence, mais bon, quelqu’un pour le partager, c’était pas mal, non plus… Il avait cessé les petits expressos bien tassés, il était passé à la bière matinale et n’en démordait plus, il s’était fait livrer un frigo de petite taille, comme ceux que l’on trouve souvent dans les chambres d’hôtel pour maintenir sa boisson au frais… Une fin de journée calquée sur les précédentes, il boucla son attaché-case avec au fond de lui une immense détermination, plus rien n’arrêterait la réalisation de son projet, il la ramenait chez lui. Il lui avait soufflé à l’oreille le matin même, il était pour la première fois entré dans la boutique, il avait osé la contempler sans la barrière de la vitre de la devanture, ...