Isabelle est malade
Datte: 02/06/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
médical,
Masturbation
intermast,
init,
humour,
Isabelle écoutait avec terreur ce que le Docteur Bisch et l’ami de la famille, Bernard, se disaient dans la chambre contiguë à la sienne. Le mur de placoplâtre laissait passer les paroles sans aucune ambiguïté. Et ils parlaient d’elle. Cela, elle ne l’aurait jamais cru. Bernard posait les questions auxquelles répondait le docteur, compétent et catégorique. — Et tu es sûr des résultats ?— Absolument. J’ai déjà effectué d’autres tests de ce type et jusqu’à maintenant je n’ai jamais eu d’erreur.— Tu ferais bien de recommencer au moins une fois.— J’ai déjà fait le test deux fois et les résultats concordent. Isabelle a un début de mégalolibidopathie.— Qu’est-ce que c’est que ça ? Je n’en ai jamais entendu parler !— Et pour cause. C’est tellement monstrueux que ceux qui en sont victimes gardent cela secret. La personne voit progressivement ses organes génitaux se transformer en une sorte de cuir. La douleur devient intense et généralement ils finissent par se donner la mort. Vraiment, Isabelle ne mérite pas cela…— Pauvre Isabelle…. Remarque qu’elle ne doit pas s’en servir beaucoup. Je ne l’ai jamais vue avec un garçon, ni même avec une fille. Et puis elle est tellement coincée…. S’il n’y avait pas la douleur…— Allez, quand elle aura les premiers symptômes, elle viendra sans doute consulter et je pourrai faire quelque chose.— Et pourquoi pas maintenant ?— Elle ne me croirait pas. Tu l’as dit toi-même : il s’agit d’une maladie orpheline. Officiellement, elle n’existe pas. Elle me ...
... traiterait de tordu si jamais j’osais lui parler de cela. Il faut attendre… Isabelle n’en croyait pas ses oreilles. Les propos étaient si choquants qu’elle sentait déjà une douleur s’insinuer jusque dans ses ovaires. Un frisson mortel se répandait à travers ses veines et le long de ses nerfs. Une maladie dont, effectivement, elle n’avait jamais entendu parler. Et les deux hommes semblaient bien informés sur sa vie affective et sentimentale. Elle était seule. Terriblement seule. Elle désespérait de rencontrer l’homme idéal, qui l’aimerait pour elle-même et non pour son corps. Ce corps dont elle ne savait trop que faire. Mais mourir ? Et en se momifiant ! Par l’entrecuisse ! Quelle horreur. C’en était trop. Il fallait qu’elle en ait le coeur net. Elle irait consulter sans tarder. Le lendemain à 9 heures, elle était dans la salle d’attente du docteur. Il était parti de la soirée qu’avaient donnée les parents d’Isabelle la veille, peu après sa conversation avec Bernard. Celui-ci avait passé le reste de la réception à couver Isabelle, effondrée, de regards compatissants et mystérieux. Elle, tout en observant ce manège, avait fait semblant de rien, simulant une mauvaise humeur dont elle était coutumière d’ailleurs. À 30 ans, habiter chez ses parents, cela ne vous donne pas forcément envie de rire tous les jours. Elle avait très mal dormi et s’était levée aux petites heures du matin pour être sûre d’être la première au cabinet médical. Le docteur arriva après elle, époustouflé de la ...