1. La lecture Chapitre 10


    Datte: 05/06/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... Dans son regard je lis une multitude de sentiments. Jouissance d’abord. Il jouit de me voir prise par cet homme aveugle à qui il m’a confiée. Sans doutes dans l’objectif de me voir le tromper. Fierté aussi. De voir combien je suis désirable. Jalousie aussi, et là les paroles que j’ai prononcées n’ont pas dû lui faire plaisir. J’en ai honte pour lui. J’ai bafoué notre amour, mon engament mes devoirs. Je l’ai trahi sans ménagement. Et pourtant il est là devant moi, le sourire aux lèvres, en train de récupérer de sa jouissance. - Tu es superbe quand tu jouis, ma chérie. Ce sont ses premiers mots alors que je suis toujours accouplée avec son complice, car maintenant tout est clair pour moi. Cette débauche il en est le signataire. Il me revient en mémoire quelques tentatives de me m’emmener dans des boites libertines, toujours soldées par des refus de ma part. Ainsi il venait de vivre avec la complicité de son collègue et de son père ce fantasme que je lui refusais. Lentement il me tend ses bras et m’aide à me relever en même temps que mon amant toujours planté en moi qui me tient dans ses bras. J’aime sentir ce contact. Je comprends que j’aime mon mari. Je sais aussi que je suis capable de tout quand une envie me fait perdre la tête. Mon mari a bien saisi le message que notre aveugle a voulu lui transmettre. Pour me garder, il devra savoir prendre en considération mes propres fantasmes. Derrière moi, je sens le sexe sortir à regret de ma chatte. Mon mari me prend dans ses bras ...
    ... pour me serrer très fort contre lui. Je sens sa bite ramollie contre mon pubis. Il m’embrasse les lèvres. Nos bouches s’ouvrent et nos langues se mêlent. Pourtant ce baiser m’incommode maintenant. Ce sentiment me déstabilise car je ne comprends pas pourquoi. Je réalise soudain que j’ignorais totalement, la présence de mon mari. Les pensées se bousculent dans ma tête. Comme un enfant qui vient de recevoir son cadeau, je prends conscience que mon caprice s’est envolé. J’ai souhaité plus que de raisonnable être prise par cet homme ordinaire mais non voyant. J’étais subjuguée, sous l’emprise d’un fantasme. Lui, il arrivait à me voir m’exhiber sans mater ! Je l’ai souhaité en moi au point de me livrer à lui et à ses perversions, sans aucune pudeur ni dignité. J’ai joué avec la sécurité de mon couple au point de tout perdre sans regret. Mais maintenant je sens un malaise gagner lentement mon esprit. Je comprends qu’une fois consommé, un fantasme perd tout relief, prenant le volume d’une vague sensation sans intensité. C’est comme pour prouver que le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier… Je ressens une profonde dépression. Le vide, après l’immense ! Un banal caprice sexuel ! Une explosion des sens semblable à un feu d’artifice, qui une fois terminé, s’efface dans nos pupilles. J’ai envie de pleurer. De tristesse surtout. Le père de mes enfants est là. Tout près ! Il a vécu pour lui son fantasme au travers du mien. Notre couple en sortira peut-être plus fort. ...