La vérité de Mathilde
Datte: 07/06/2018,
Catégories:
ff,
intermast,
Oral
Nous ne nous étions pas revues depuis des mois. Elle filait le parfait amour avec sa copine. Moi j’essayais d’oublier, de passer à autre chose. Elle avait tenté de me rappeler une ou deux fois mais je lui avais dit écoute c’est trop tôt, ce n’est pas une bonne idée. Je n’ai plus eu de nouvelles d’elle jusqu’à ce que je croise un jour mon pote Cédric, celui dont la copine (Aline) était partie avec la mienne. Nous n’étions pas fâchés mais cette histoire nous avait éloignés. On se croise donc un soir dans un bar. On boit des verres, on est content de se revoir, on se donne des nouvelles. Il m’apprend que Mathilde et Aline ne sont plus ensemble. Aline l’a quittée pour un garçon, elle n’a jamais vraiment aimé les femmes. Il me dit que Mathilde ne va pas trop bien. Je me rends compte que ce n’est pas totalement un hasard si je croise Cédric ce soir-là. Ce dernier a du voir Mathilde dans un sale état et juger bon que je sois au courant. Quelques jours plus tard je téléphone à Mathilde. On déjeune ensemble. Elle va mieux. Elle vient de rencontrer une jeune musulmane dont elle est très amoureuse. Il ne s’est encore rien passé entre elles deux. Je lui demande de me raconter. Je vous en fais un résumé, vous allez tout de suite comprendre. Une après-midi d’octobre, en sortant du cinéma, elle se rend dans un café à Odéon. Elle sort son livre, commande un café, s’absorbe dans une lecture qui se mélange à l’ambiance du film qu’elle a encore dans la tête. Or dans le film aucune jeune ...
... fille ne pleure. Elle lève les yeux, et remarque un visage inondé de larmes qui pleure silencieusement en baissant la tête. Elle range son livre, se lève, s’assoit sans demander à la table de la jeune femme voilée. Elle a un très beau visage, une peau épaisse, des lèvres bien dessinées et des amandes à la place des yeux. La sollicitude douce de Mathilde calme presque illico les sanglots de…son prénom c’est Nassera. Enchantée Nassera, je m’appelle Mathilde. Nassera tend sa main à Mathilde qui la garde un moment dans la sienne sans quitter des yeux le visage de Nassera qui s’est éclairé. Mathilde demande la raison de sa tristesse. Nassera se confie parce que la présence de la jeune femme en face d’elle la réchauffe, la rassure. Nassera explique qu’elle sort de l’hôpital où son père est hospitalisé. Il y est entré trois jours plus tôt pour ses traditionnelles infiltrations à l’épaule. Depuis qu’il est à la retraite en effet il a des douleurs intolérables qui nécessitent tous les ans l’injection de cortisone. Il a bossé dur toute sa vie en tant que préparateur de commandes dans une entreprise de meubles. Tant qu’il était en activité ça allait, mais du jour où il a arrêté les problèmes ont commencé. Aujourd’hui elle a appris une mauvaise nouvelle. Les médecins lui ont découvert une tumeur sous le bras. Ils ne savent pas si c’est cancéreux mais l’état de santé de son père n’est pas bon. Il avait l’air si diminué cette après-midi le pauvre homme, tout ratatiné dans son lit, apeuré, si ...