L'objectif - Histoires de Sexe

L'objectif

J’attendais aux caisses quand j’ai remarqué ce jeune homme qui était en train de me regarder avec insistance. Il me déshabillait littéralement du regard. A cinquante ans passés, j’en ai bien vu d’autres et je ne suis plus une jeune vierge effarouchée. Mais, quand même. Je suis mariée et plutôt fidèle, malgré quelques incartades de part et d’autre. Et puis, ce jeune homme n’avait guère qu’une vingtaine d’années, 25 ans à tout casser, il aurait pu être mon fils. J’ai payé la caissière et suis partie lécher les vitrines. Ce type, je l’avais déjà oublié. Un petit passage à la librairie. Mais qui vois-je à l’autre bout du magasin ? Toujours le même gars, et toujours en train de me reluquer. J’aurais pu lui tourner le dos, rejoindre ma voiture, regagner mon chez-moi. Au lieu de ça, je suis allée droit vers lui, je ne sais pas ce qui m’a pris : — On se connaît, jeune homme ?— Hélas non, pas encore. Et je le regrette vraiment car je vous trouve vraiment sublime, j’ai rarement vu femme aussi jolie.— Vil flatteur ! Vous avez dû mal regarder, je n’ai pourtant rien d’exceptionnel et j’ai l’âge être grand-mère.— Vous avez la grâce des femmes épanouies et votre beauté n’a pas d’égal. J’ai éclaté de rire à ces propos de dragueur. — Qu’est-ce que vous êtes charmeur ! C’est très bien mais, en ce qui me concerne, je suis déjà mariée.— Qu’importe, je ne suis pas jaloux, rétorqua-t-il avec culot, je trouve même que les femmes mariées ont quelque chose en plus, je les trouve beaucoup plus ...

... excitantes que les célibataires. J’aimerais beaucoup faire quelques photos de vous, dans des poses suggestives. Je suis étudiant aux beaux-arts.— Pfff. Vous, alors, vous êtes gonflé. Vous n’y pensez pas !— Oh si, j’y pense. Bien au contraire, je ne pense qu’à ça. Au moins, cela avait le mérite d’être franc. Alors que j’aurais dû être sérieuse et le remettre fermement à sa place, j’ai éclaté d’un rire franc et massif : — Mais vous pourriez disposer de modèles beaucoup plus agréables. Je suppose qu’aux beaux arts, il y a de très jolies filles.— C’est vous que j’ai dans la tête pour le moment et je trouve que vous êtes un très, très joli modèle. Allons soyez sympa et laissez-vous convaincre ! Il m’a suivie jusqu’au parking, et là, pauvre pomme que je suis, j’ai finalement cédé à sa demande. Je devais être folle… complètement folle. Il habitait un petit F2 dans le centre ville. J’ai garé ma voiture à deux pas. Et je l’ai suivi dans l’escalier très raide, jusque sous les toits. Quelque part, j’avais vraiment l’impression d’être sur le point de tromper mon mari. Ce n’était pas la première fois, mais c’était une fois de plus , peut-être une fois de trop… Et cette fois-ci, tout semblait tellement facile ! — Mettez-vous donc à l’aise ! Il effectuait quelques réglages sur l’appareil photo numérique J’ai retiré mon manteau et me suis assise sur la seule chaise de l’appartement, pendant qu’il rangeait le capharnaüm qui traînait sur le sofa. — Veuillez excuser le bazar Je me demandais vraiment ...