47.2 La sieste, le Mojito et la bière avec Thibault.
Datte: 22/07/2017,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... pensées, je me surprends à roder dans les quartiers autour du Pont Neuf... je dérive… comme pris dans un courant marin imperceptible… je tente de résister… de mettre de grandes brassées pour repartir vers le rivage… le quartier St Michel… mais rien n’y fait… je pars à la dérive… j'ai trop envie de le voir avant de m'envoler pour Londres… Je me dis qu'après tout, un petit coucou style mec qui passe vite faire un coucou sans s’arrêter, car il est pressé, ça pourrait passer... j’ai juste besoin de le voir… de voir son sourire... en dirigeant désormais mes pas vers la rue de Metz par le chemin le plus court et à bonne allure, je cherche quelque chose d'original et/ou marrant à lui balancer si jamais son sourire m’autorisait à m’arrêter une seconde… bien sur, je ne trouve rien de valable... l'important c'est de voir mon beau brun… pour le reste je vais improviser... Evidemment, plus j'approche, plus je me sens mal à l'aise... j'angoisse... je commence à me laisser gagner par l'idée que s'il ne m'a pas répondu, c'est qu'il fait la gueule... Lorsque je rentre dans la rue de Metz, mes pas ralentissent tout seuls... je m'arrête carrément, indécis si je dois continuer ou si je dois faire demi tour... Mon envie de le revoir aura raison de mes hésitations. Je me fais violence pour avancer, pour y aller d'une seule traite, sans ralentir. Et lorsque j'arrive à proximité du fameux abribus où la dernière fois je m'étais fait gauler par Thibault, je me poste pour guetter sa présence... Je ...
... reste plusieurs minutes... je vois défiler tous ses collègues... mais pas de Jérém... je me dis qu’il est peut-être à l'intérieur... je décide de prendre sur moi… je décide d'en avoir le cœur net.... et tant pis s’il me regarde de travers… rentrer dans une brasserie pour prendre un café et accessoirement chercher à voir le mec qu’on aime, n’est pas puni par la loi, que je sache… Je rentre donc à l'intérieur en essayant de dissimuler mon malaise coupable qui doit se lire sur ma personne, et je commande un café... pendant que le mec derrière le comptoir trafique à la machine expresso et que le parfum de torréfaction ravit mes narines, je laisse courir mon regard dans la salle… quelques clients… mais pas de trace de mon beau brun... mais il est où, alors ? Je n'aurai pas vraiment l’occasion de me poser trop longtemps la question, car une petite conversation captée entre le patron et l'un des serveurs, me donnera un début de réponse : « Julien... » fait le type derrière le comptoir en s’adressant à un charmant serveur qui vient de le rejoindre. « Oui, patron » lui répond le jeune serveur. « Tu peux faire l'après midi demain, exceptionnellement ? ». « Jérémie ne sera pas là ? ». « Non, apparemment il est en arrêt au moins jusqu'à jeudi ». « Qu'est ce qui lui arrive ? ». « Une blessure au rugby, un truc à l'épaule si j'ai bien compris… ». Mon café manque de partir en travers dans ma gorge. Merde… voilà pourquoi mon bobrun n'est pas au taf… soudainement je sens mon adrénaline monter en ...