1. 47.2 La sieste, le Mojito et la bière avec Thibault.


    Datte: 22/07/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... bout de quelques secondes « je t'ai définitivement fermé le clapet ? Quel exploit... » « Je crois... » elle commence et elle s'arrête aussitôt, elle fait sa star. « Oui.... » je la taquine. « Je crois qu'avant de parler... » recommence-t-elle. « Allez... » je m'impatiente. « Je pense qu'avant de parler, j'ai d'abord j'ai besoin d'un deuxième Mojito... » finit-elle par lâcher sur un ton faussement dramatique. Son air dépité, bien que sur joué, est drolissime. Je suis pété de rire. Et elle ajoute : « Oui, j'ai besoin d'un autre Mojito... le Mojito, c'est une dose de pur bonheur coulé dans un verre... ». « Allez... fais pas ta pétasse... engueule-moi... » je la relance. « Non, d'abord une autre dose d'alcool... serveur... s'il vous plait... ». Lorsque le serveur approche, elle joue la comédie façon diva. « Vous n'auriez pas... euh... voyons... de l'absinthe ? Ou de l'alcool à brûler ? Ou un flingue ? ». « Pardon ? » fait le serveur, pressé et un peu agacé. « Naaan, je déconne... la même chose, s’il vous plait… mais avec plus de rhum, s'il vous plait... et pour lui... ». « Un coca ! » je m'impose. « Un coca, un coca... » elle se moque. « Oui, un coca ! » je confirme. « Je vais faire pipi ! » elle m'annonce alors qu'elle est déjà en train de se lever. Pendant les quelques minutes de son absence, je me demande si je ne lui ai pas rencontré trop de choses... je commence à redouter un peu ce qu'elle est capable de me balancer. Elle revient au même temps que le serveur avec les ...
    ... nouvelles boissons. Je commence à tirer sur ma paille, en silence. J'attends. Elle commence à siroter son deuxième Mojito. Elle n'a toujours pas proféré un mot depuis qu'elle est revenue des toilettes. Je sais qu'elle me fait mijoter avant de me balancer des trucs bien à elle... elle soigne son entrée en scène... alors, pour précipiter le démarrage du spectacle, je la fixe avec un sourire appuyé. C'est là qu'elle lâche sa paille, qu'elle soulève légèrement son verre avant de le poser à nouveau, bruyamment sur la petite table métallique, avant de s'exclamer soudainement : « CINQ !!! ». « Quoi ? » j'interroge, pris au dépourvu. « Cinq ! Sans blagues... » enchaîne-t-elle, sans me calculer, sur le même ton affolé « je ne savais même pas que c'était possible ! ». « Quoi donc ? » je feins à nouveau de m'étonner alors que je viens soudainement de réaliser à quoi tenait son décompte. C'est en s'aidant à nouveau avec ses doigts qu'elle énumère lentement : « Une mise en bouche dans les chiottes de la Bodega... une première dégustation pour ce Romain... une sodo... euh... partagée... une autre pipe en terrasse pour bien finir la soirée... et ce feu d'artifice en t'arrachant du sommeil au petit matin... cinq fois... quoi... ». « C'est ça, cinq... » j'assume, tout en rigolant comme un bossu « c’est grave ? ». « Moque toi, cousin... » fait-elle, victimiste, juste avant d’enchaîner sur le même ton « je n'ai jamais rencontré un mec capable de ça... cinq fois en une nuit... ». « Tu déconnes... » je ...
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