1. La Muse (20)


    Datte: 14/06/2018, Catégories: Lesbienne

    Préparatifs pour le salon de Paris Nous avions deux jours pour nous préparer. Ne sachant pas exactement ce que ce séjour nous réservait, nous avons préparé chacune une valise ; de fille ! Nos valises bouclées – sauf les affaires de toilette – Caro, intriguée par le comportement de monsieur Georges, m’interrogea à propos des robes. — Dis-moi, Jen, je ne comprends pas ; ces robes, explique-moi. — C’est très compliqué, et c’est un secret. — Dis-moi, s’il te plaît. Je ne dirais rien, promis. Il y a quelque chose qui me tracasse. — Bon, OK, je te fais confiance ; ne me déçois pas ! — Promis. Nous nous sommes installées sur le lit, à peine habillées. Je lui ai raconté moi et Georges, l’emprise qu’il avait sur moi, et que j’étais incapable de savoir pourquoi ni comment cela était venu si brutalement. Je lui parlai de la pièce, du tableau, de sa femme qu’il avait perdue ; tout, ou presque. Caro m’interrompit : — Et tu as fait l’amour avec lui ? Cette fois, c’est moi qui étais gênée. Pour qui allais-je passer ? Une salope ou une pute ? Je réfléchissais : je venais de lui faire confiance, donc je n’avais pas le droit de ne pas lui dire la vérité. Elle me sortit de mes pensées : — Alors tu as couché, c’est ça ! — Caro, je te dois la vérité ; il faut qu’on se dise toujours la vérité, c’est important. — Bien sûr que c’est important ; moi, je t’ai toujours dit la vérité, comme pour Rémi. Prenant une grande respiration, je lui avouai ce que j’avais fait avec lui. Je lui ai tout raconté. ...
    ... Elle m’a écoutée sans un mot, et lorsque j’ai eu terminé, elle m’a enlacée en m’embrassant avec cette gourmandise amoureuse qu’elle est capable de donner, la même que j’avais avec Rémi. Ce baiser me réchauffait le cœur ; il avait un goût de bonbon, un goût de vanille ; elle me bascula sur le lit. Je ne sais pas pourquoi j’ai passé mes doigts dans ses cheveux. Ils étaient doux, elle sentait bon. Ma main s’est égarée sur ses fesses ; qu’elles étaient douces ! J’étais bien, comme sur un nuage ; son parfum m’enivrait, sa bouche me dévorait, ses mains me déshabillaient. Je fermai les yeux, mon cœur battait la chamade, mon esprit me trahissait. Ses doigts fouillaient mon entrejambe. Je ne savais plus que penser… En moi, une fleur était en train d’éclore : j’étais en train de tomber amoureuse de cette fille. Non, ce n’était pas possible ! Je ne pouvais pas tomber amoureuse de Caro, pas d’elle ! Je devais me rendre à l’évidence, et j’ai capitulé. Je l’ai retournée sur le lit. Assise sur son ventre, je l’ai prise par les poignets que j’ai bloqués au-dessus de sa tête et, mon regard planté dans le sien, les yeux pleins de buée, je lui ai avoué : — Caro, je… je t’aime. Elle ne dit rien. Une larme coulait le long de sa tempe. D’un coup de reins elle me désarçonna, me retourna sur le lit et arracha le peu de vêtements qu’il me restait. Nous fîmes l’amour comme deux furies. Je venais de retrouver ces orgasmes que j’avais avec Rémi, ceux de l’amour vrai et sincère. Au bout de deux heures de ...
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