Ballade pour un Fossoyeur
Datte: 17/06/2018,
Catégories:
vengeance,
nonéro,
mélo,
humour,
policier,
fantastiqu,
roadmovie,
... Klaus furent soudain prisonniers de l’écran. Dans le clair-obscur artistique des lampes tamisées, la sensualité de ce corps vu en contre-jour provoquait en lui une incroyable émotion érotique. Cette fille avait une plastique absolument somptueuse. Avec des gestes lents, presque caressants, la brune finit de se dévêtir, sous le regard appréciateur du tueur. Elle possédait les courbes émouvantes et les seins lourds et fermes d’une Monica Bellucci. À un moment donné, il eut presque l’impression qu’elle le scrutait, plantant directement ses yeux verts dans les siens, par l’intermédiaire de la caméra. Savait-elle que quelqu’un l’observait, en ce moment même ? Probablement pas. Pas plus qu’elle ne devait se douter de la traque inflexible dont elle était la cible. Ou de sa fin prochaine. Monica, entièrement nue, vint paisiblement s’allonger dans son cercueil, disposant avec grâce ses formes sensuelles sur le satin rouge qui en ornait l’intérieur. Elle gisait là, dans le plus simple appareil, offrant aux regards indiscrets sa beauté à couper le souffle, sans même un soupçon de pudeur ; comme une pièce d’orfèvrerie à la valeur inestimable, exposée sous cloche, dans un musée. Une larme de cristal, unique, roula sur le velouté pâle de sa joue. Pleurait-elle ? La gorge de Klaus se serra, et il regretta presque de devoir commettre son forfait. C’était vraiment un crime, buter une nana d’une telle splendeur. Puis il pensa aux dollars qui l’attendaient, à sa réputation de fossoyeur ...
... impassible. Il ne pouvait plus reculer, c’était trop tard. Il avait signé un contrat avec le diable. Et à présent, il devait l’exécuter. À coup de burin. Un pieu dans le cœur… oooOOOooo Klaus, guidé par sa visée infrarouge, avait traversé sans encombre ce grand paquebot plongé dans l’obscurité. Tous les résidents du manoir avaient regagné leurs cabines privées, pour la traversée crépusculaire de cette belle journée d’octobre. Le tueur gravit l’immense escalier de marbre, donnant sur le perron du premier étage. Juste avant d’arriver à la chambre 108, il crut deviner un mouvement furtif devant lui. Pourtant, aucune source de chaleur n’était passée dans le champ. Il haussa les épaules et poursuivit sa route solitaire. — Pense au geste parfait que tu dois accomplir, Klaus, se murmurait-il à lui-même. Le détachement libérateur, au moment d’accomplir l’acte ultime… Il poussa la porte, insensiblement. Elle s’ouvrit. La chambre n’était même pas verrouillée. Le loup est dans la bergerie, songea-t-il. Contrairement à d’habitude, cette pensée ne déclencha nulle joie en lui. « Qu’on en finisse, bordel ! » faillit-il jurer avant de se reprendre. Klaus s’approcha à pas lents et feutrés du cercueil. Sur le viseur, le corps de la fille ne générait aucune signature thermique. Dans un premier temps, il crut qu’elle s’était fait la malle. Étouffant un hoquet de surprise, il souleva le dispositif électronique fixé à son front. Ce qui lui donna l’impression soudaine de devenir aveugle. Une fois que ses ...