1. Les feuilles mortes


    Datte: 17/06/2018, Catégories: fh, médical, forêt, amour, pénétratio, mélo,

    ... lui faire mal : ce fut elle qui vint me prendre la main et la poser vigoureusement sur sa poitrine. Qui m’incita à caresser ses rondeurs, là où je n’avais vu que plaies et douleurs. Elle encore qui ouvrit ses jambes pour que mes doigts viennent jouer avec sa toison douce et avec ses lèvres entrouvertes. Nos souffles se mêlaient, je sentais ses mains partout à la fois sur mon corps, je me faisais l’effet d’être aux prises avec une déesse indienne aux multiples bras. Je tenais entre mes bras Lakshmi, la déesse de l’abondance et de la beauté. Et c’est ainsi qu’une déesse, toute de grâce et de tendresse, vint me prendre le sexe de l’une de ses multiples mains, pour le poser à l’entrée de son paradis, et me dire dans un murmure : « Viens… » Nous volions très loin au-dessus des cimes pyrénéennes ; je devenais un Circaète, un de ces beaux rapaces, faisant le Saint-Esprit, se jouant du vent et de la tempête. Nous ne faisions plus qu’un seul corps. Elle m’enserrait la taille entre ses jambes. Gémissait en m’embrassant ; je la sentais vibrer sous moi, autour de moi, ronronnant telle une chatte. Je la pénétrais tout autant qu’elle m’aspirait, m’absorbait, mon sexe pris dans un maelström bouillant, malaxé, presque gobé. Je la sentis se tendre, se tordre, feuler. La chatte devenait tigresse, plantant ses griffes dans mon dos alors que je m’épanchai en elle. Dans le salon, j’entendais mon ordinateur diffuser en boucle ses musiques. Nous nous endormîmes ruisselants de sueur et épuisés. ...
    ... Bercés par la tempête etHallelujah. « Tu as raison, Léonard : Hallelujah ! » Le matin nous surpris enlacés. Nous restâmes couchés, à nous découvrir, nous caresser, nous aimer et à rire. Nous qui n’avions plus ri depuis si longtemps. ______________________________ Nous passions des journées entières à discuter ; je lui racontais ces arbres-frères, qui poussent ensemble et finissent par ne plus former qu’un seul houppier, et si on les sépare, le solitaire meurt, peut-être de tristesse. Elle m’emmena, suivant les traces de cet écrivain qui, voyageant en Italie, fit un malaise devant tant de beauté. Je lui fis rencontrer le cerf, dans la lumière du soleil couchant, bramant dans une clairière et défiant ses rivaux, devant ses biches indifférentes. Elle me fit découvrir Salzbourg, et écouter Mozart comme jamais je ne l’avais entendu. Je l’emmenais en Laponie, nous émerveiller devant les aurores boréales. Nous partîmes au Japon fêter le O-Hanami, aller voir la floraison des sakura, les célèbres cerisiers, mais aussi celle des ume, les abricotiers. Avec elle je visitais le monde ; ensemble, nous redécouvrions la vie. Et chaque jour je redécouvrais aussi son corps, découverte faite de caresses, de baisers. Et chaque jour elle m’aimait plus que la veille. Son cœur n’était qu’une immense fontaine de tendresse. Nous envoyâmes une photo à mon ancien supérieur. Il vint nous voir, tout heureux. Il était vraiment énarque, mais pas aussi constipé que nous le croyions. Et nous revîmes aussi ...