1. Un bon coup non marketing


    Datte: 20/06/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... fragile qu’un premier rendez-vous. Tout peut naître ou mourir selon l’attention que l’on porte à l’heureux événement. Fred, décontracté, mais classe, vint chercher Béatrice, chez elle, à 20 heures tapantes. Elle ne sortit pas de son immeuble ; elle apparut, divine dans une sublime robe fuseau noire. Ils arrivèrent au restaurant. L’établissement avait joué la carte de l’ambiance rétro chic pour un voyage dans le Paris des années folles. Original et divertissant. Un homme qui fait preuve d’imagination dans le choix du restaurant doit savoir pimenter une relation. C’était bon signe. Le repas se déroula sous les meilleurs auspices. Les deux prétendants lâchaient la bride des contenances pour laisser galoper la fougue qui les emportait tous les deux. Ils se délectaient l’un de l’autre, les yeux dans les yeux. Il la trouvait belle. Elle étendit son bras, saisit sa main et la caressa. Le temps s’était arrêté, mais la course de leurs gestes tendres progressait. Leurs doigts s’entremêlèrent dans des liens de plus en plus électriques. La nuit, belle, lumineuse s’offrait à eux. Ils voulaient la goûter. Fred régla la note, prit Béatrice par la main pour une ballade sur les quais de Seine. Ils couraient comme deux adolescents intrépides. Malgré quelques années de plus, ce soir ils retrouvaient leurs quinze ans. Si l’on vendait l’amour dans un soin anti-âge, l’insouciance en composerait le principe actif principal. Le temps passait si vite qu’ils en oublièrent leur séance de cinéma. ...
    ... Béatrice ne voulait plus voir un film, elle voulait en être le personnage principal. Ce soir, elle voulait se fondre dans la peau d’Anouk Aimée dans le film : les amants de Montparnasse. Elle se figea devant son partenaire, lui couva les joues de ses mains, lui passa la main dans les cheveux avant de déposer sur ses lèvres la chaleur d’un baiser. Fred ne se laissa pas intimider ; il reprit vite l’ascendant. Il plaça sa main dans le dos de sa conquête, la ramena fermement contre son corps ; il lui dévora la bouche. La finesse des lèvres, la chaleur des langues, nul ne perdait un grain de sel de cette langueur buccale. Leurs mains se baladaient dans une progression anarchique sans autre but que la découverte de l’autre. Béatrice s’efforça de se libérer de l’étreinte pour reprendre son souffle, juste pour un répit ; elle suggéra : — « Tu viens ? On va chez moi. » Sans rien ajouter, ils abattirent les quelques mètres distants de l’appartement. Les escaliers gravis quatre à quatre, ils se déshabillèrent sur le seuil de la porte franchi pour se plonger ensemble nus sous les draps. L’instant, unique, précieux, les portait à bout de secondes arrêtées vers une tendresse infinie. Ils s’enlaçaient, s’embrassaient dans des préliminaires à la sagesse avertie. Les bouches se changèrent en carnassières, les caresses en griffures grâce au sortilège des libidos qui transforme les sens. Fred, allongé sur Béatrice, quitta les contours de ses lèvres pour investir son cou ; corridor débouchant sur des ...
«1234...»