Addicte (3)
Datte: 24/06/2018,
Catégories:
Lesbienne
... trompes ton copain souvent ? – Jamais, reconnut-elle sans se départir de sa bonne humeur. Mais j’avais mes règles cette semaine, comme elles sont douloureuses on n’a rien fait. Maintenant j’en ai envie alors je dois attendre son retour dans deux semaines. Ceux que je rencontre c’est pour discuter, pour déconner. Je me ferai du bien une fois rentrée. Il ne fallait pas considérer la remarque comme une invite ; néanmoins, l’annonce de son programme m’émoustilla. – Tu te caresses souvent ? lui glissai-je à l’oreille. Tu dois être mimi à t’envoyer en l’air toute seule. Moi, c’est presque tous les jours. En sous-entendu, on pouvait s’amuser toutes les deux si elle le souhaitait. – Tu ne penses qu’à ça, ma parole, s’extasia ma complice déconcertée. Je ne te savais pas obsédée à ce point. Nos verres vides, je décidai moi aussi d’abandonner le jus de fruit pour une boisson plus corsée. L’accompagner pouvait décanter la situation, Juliette m’en remercia d’une œillade prometteuse. Son comportement demeurait celui d’une jeune nana désireuse de s’amuser, rien n’indiquait une gêne quelconque. – Ouais ! Enfin moi je ne fréquente pas de club libertin, osai-je avec un peu de recul, espérant ne pas raviver un mauvais souvenir. J’écoutai ma copine parler un long moment, posant une rare question de temps à autre, ou répondant à ses interrogations. Elle finit par commander un café pour ne pas risquer la gueule de bois le lendemain. Sa contenance resta celle d’une fille euphorique, pas ivre pour ...
... autant. Plusieurs fois Juliette évoqua la particularité du lieu dans lequel nous nous trouvions sans jamais se moquer ni médire, intéressée tout de même par le côté sexuel de la chose. – Je ne veux pas casser l’ambiance, insista mon amie partagée entre le scepticisme et l’amusement, mais tu t’imagines embrasser des seins, brouter un minou ? Ma première réaction fut de rire de l’orientation de la discussion, du franc-parler dont on abusait par facilité, ou peut-être pour masquer ma gêne de ne pas avoir osé quand l’occasion s’était présentée. – Tu crois peut-être que c’est mieux d’avoir une bite dans la bouche ? Le gloussement de Juliette se confondit avec le mien. – On dirait que tu as essayé les deux. – J’ai sucé un mec une fois, dis-je après une inspiration comme pour une plongée en apnée, j’en suis dégoûtée. Je n’ai jamais léché une nana mais… pourquoi pas. – Je n’ai rien contre, reconnut-elle à mi-voix de peur d’être entendue, c’est juste que j’aime les mecs, quoi. Et toi, pourquoi tu ne les aimes pas ? Je lui racontai un mauvais souvenir du lycée : la main baladeuse sur mes fesses, la gifle donnée, une convocation chez le directeur avec le prof principal. L’interrogatoire se résuma en une question : « Quel était ce problème avec les garçons ? » J’avais fait preuve de naïveté en imaginant un peu de compassion. De plus, ces deux spécimens de bipèdes représentaient la caste des mâles. Bienvenue dans l’univers controversé des adultes en charge de l’éducation. J’expliquai ma ...