Addicte (3)
Datte: 24/06/2018,
Catégories:
Lesbienne
... peur face au mépris, à la féodalité exigée par les jeunes coqs de l’endroit envers les filles, à la bestialité ressentie, aux regards insidieux, aux mains baladeuses et aux insultes face au refus de me laisser manipuler. C’était trop demander que d’exiger de moi autre chose que de l’effroi et du mépris. Les deux hommes s’enlisèrent dans des explications scientifiques sur la puberté, le besoin de s’affirmer, la normalité de ces comportements. Le monde des adolescents ne se résumait pas à l’apprentissage des maths et du français, les petits garçons devaient faire leurs dents pour affronter un avenir incertain. Parfait ! Et aux filles dans tout cela, on leur enseignait la servitude ? À subir les outrages en silence ? À remercier les mâles de l’attention qu’ils daignaient nous accorder en nous reléguant au rang de vulgaires courtisanes ? À nous taire encore et toujours ? Il n’y avait rien de normal à être la risée de la classe en voulant rester propre, rien de normal à traiter une fille de salope quand celle-ci se refusait, rien de normal à se faire peloter dans la cour ou à la piscine. Certaines acceptaient, grand bien leur fasse. Alors pourquoi ces machos s’attaquaient-ils à celles qui résistaient ? Pourquoi l’auteur de la main aux fesses n’avait pas été convoqué ? Tout cela n’avait rien de juste. La menace de porter l’affaire devant mes parents puis à la gendarmerie incita les adultes à faire preuve de magnanimité. Le prof principal s’adressa à la classe, la paix revint. ...
... Trop tard et surtout absence de sincérité de sa part : la rebelle qui sommeillait en moi venait de s’éveiller. Juliette me dévisagea un instant à analyser la teneur de ma confession, puis sa nature curieuse reprit le dessus. – Tu te fais jouir comment ? Moi, c’est en m’astiquant le bouton. En fait d’obsédée, ma complice se posait là. Je n’avais pourtant pas le souvenir de l’avoir provoquée. Enfin ! Si cela lui faisait plaisir d’évoquer ce sujet en particulier, ça ne me dérangeait pas. – Moi aussi, comme la plupart des nanas je pense. Je me demande si le véritable orgasme vaginal existe en fait. Le point G, tout ça, c’est peut-être des fantasmes ou des divagations pures et simples. Juliette, le visage soudainement torturé, commença à se dandiner sur sa chaise. Son mal être me mit en alerte. – Ça ne va pas ? Elle pouffa avant de se pencher une nouvelle fois à mon oreille pour une confidence des plus inattendues. – J’ai envie de faire pipi mais je n’ose pas y aller toute seule. Tu m’accompagnes. Ce n’était même pas une question, je ne pouvais pas la laisser ainsi. Ma complice me tendit son sac à main avant d’entrer dans une des cabines. – C’est la bière, rugit-elle sourire aux lèvres. Insouciante ou débordante de confiance, elle fit tomber son jean et sa culotte sans prendre le temps de fermer la porte, puis commença à se soulager. Je tentai de contrôler mon regard mais celui-ci se porta d’instinct sur son intimité à nu. Jamais je n’aurais imaginé vivre une situation aussi ...