1. Suite à votre mèl ...


    Datte: 26/06/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Janvier 2016. Monsieur, Je n’avais pas envoyé le mèl rédigé en Décembre. Plusieurs fois j’ai même pensé le détruire. Et pourtant vous le recevrez aujourd’hui. Ce qui a changé ? Tout ! Tout a changé ! Je vous dirai ? Oui. Mais d’abord, voilà ce que j’écrivais en Décembre. Je n’ai pas changé un seul mot ! *** Décembre 2015. Bonjour Monsieur, Je prends la liberté de vous écrire bien que je ne vous connaisse que d’une indiscrétion bien involontaire : j’ai lu des mèls qui ne m’étaient pas destinés. Vous n’imaginez pas le nombre de brouillons que j’ai faits de ce mèl, et au moment où j’écris, j’ignore encore si j’aurai le courage de l'envoyer. Peut-être un nouvel « acte manqué », comme bien souvent cela m’arrive. En quelques mots tout d’abord pour vous expliquer comment j’ai lu ce qui ne m'étais pas adressé … Je suis étudiante et je fais du baby-sitting pour payer une part des frais occasionnés par mes études. Il y a deux semaines, chez une dame qui fait parfois appel à mes services, j’ai remarqué qu’elle n’avait pas fermé sa session sur son ordinateur de bureau, et je sais que ce n’est pas très bien, mais je ne pensais vraiment pas à mal, croyez-le, en appuyant sur la touche « entrée ». L’ordinateur était ouvert sur une page « Word » où est apparu un texte que je m’apprêtais à fermer quand quelques mots ont attiré mon attention, et la curiosité a été la plus forte. Comprenez bien que je ne cherche pas à justifier mon indélicatesse, c’est inexcusable et je le sais. J’espère ...
    ... seulement, je vous en prie, puisqu’il semble que vous correspondiez avec cette dame que j’apprécie énormément et qui souvent m’a rendu des services, que jamais avec elle vous n’évoquerez mon indiscrétion. Ce n’est pas à proprement parler une amie, bien que ce soit le terme le plus commode pour la désigner, nos relations n’ayant que rarement cette familiarité, mais plutôt une conseillère, comme le serait une sœur aînée. Un bien long préambule pour retarder le moment d’en venir à l’objet de cette lettre, un aveu, dont vous n’imaginez sans doute pas, ne connaissant rien de moi, à quel point il est difficile : je suis à la fois troublée, désorientée et, oui, exaltée, par ce que l’ai lu ce soir-là. Tous ces ressentis s’entremêlent, à cause des questions que vous posiez, des ébauches de réponses qui leur étaient accolées dans le texte. Pour tout vous dire, j’ai tout d’abord été choquée. Les questions, on le dit, ne sont jamais mauvaises, seules les réponses peuvent l’être. J’étais cependant choquée des questions elles-mêmes, quant aux réponses, à ce que mon ‘amie’ avait écrit, je suis persuadée qu’il s’agissait d’un jeu, d’une outrance volontaire. Je vous assure, je la connais suffisamment tout de même pour cela, que les réponses aux questions ne disent pas la réalité de ce qu’elle est. Peut-être, sans doute, connaissez-vous ce qu’elle appelle ses ‘bêtises’ : elle aime en rire, aime provoquer. J’ai d’ailleurs, vous l’aurez sans doute remarqué, reconnu dans ses réponses certaines de ces ...
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