La Muse (1)
Datte: 23/07/2017,
Catégories:
Divers,
... larmes aux yeux… Pas étonnant que je me sois pris des heures de colle à cause du français ! Je lis et passe les jours car je ne vois rien d’intéressant à par le fait que je vivais une adolescence compliquée ; en réalité, c’est moi qui compliquais tout. 2 Août 2001 : « Youppie ! On part en vacances ! Ce sont les vacances d’été, nous partons sur la côte d’Azur. » Mes parents avaient pris un appartement en location. J’ai écrit : « Il fait trop chaud, j’ai pris des coups de soleil partout, ça me brûle. Maman m’avait bien dit de faire attention aux coups de soleil, de bien mettre de la crème protectrice. » J’étais blonde platine avec une peau extrêmement blanche ; un filet à coups de soleil. « Sur les plages, en ville, il y a trop de monde partout : je n’aime pas ces vacances, elles sont trop nulles. Je m’ennuie et pourtant papa a fait des efforts pour les balades. Comme j’adore les dauphins, nous sommes à Antibes Land, c’est nul. Ils sont vraiment cons d’enfermer les dauphins dans des bassins ! » Je râlais après tout ; papa en avait assez et m’avait dit que si je n’arrêtais pas immédiatement on rentrerait à l’appart. Je me suis tue et j’ai boudé tout le reste de la journée. Comme par hasard nous nous sommes pris un orage carabiné ; dans le Sud, quand un orage éclate et sans prévenir, ce sont des trombes d’eau qui tombent. Il faisait très chaud et nous étions habillés léger ; la pluie avait ...
... rendu mon tee-shirt transparent, et j’avais l’impression d’être à poil. J’avais honte et je ne savais plus où me mettre. Papa m’avait donné son tee-shirt mais je faisais la gueule ; de toute façon, je faisais toujours la gueule. J’étais mal dans ma peau. Je me trouvais moche, mal foutue, j’avais de l’acné. La preuve : je n’avais pas de petit copain, et les filles du lycée se foutaient de moi. Elles étaient des vraies connes ! Le lendemain : « Ce jour-là et ceux qui suivirent furent les pires de toute ma vie ; j’étais malade. J’avais mal au ventre, et maman pensait que j’avais dû prendre froid à cause de la pluie de la veille. Tu parles d’un coup de froid ! Au réveil, j’étais pliée en deux dans mon lit avec un mal de ventre terrible. Au moment de me lever, j’ai hurlé de peur : j’avais du sang partout. Maman, affolée, sans même avoir pris le temps de s’habiller est arrivée dans la chambre où je dormais. Elle m’a rassurée : ce n’était que mes premières règles ; grâce à maman, j’étais au courant de tout ça, mais pas des douleurs. Elle s’est occupée de moi pendant que papa était parti faire des courses pour m’acheter ce qu’il fallait. Le lendemain, j’étais toujours aussi mal ; mes parents décidèrent de rentrer. Sur la route du retour, j’ai pleuré. Je me trouvais idiote, et surtout j’avais de la peine pour avoir gâché les vacances de tout le monde avec mes petits problèmes de gamine. » [À suivre]