1. Se souvenir de sa peau


    Datte: 04/07/2018, Catégories: f, fh, extracon, Collègues / Travail Masturbation Oral pénétratio, regrets,

    Sa peau. Oui c’est sa peau. Ou peut-être son regard ? Non non, c’est sa peau. Cette douceur, ce corps ferme, svelte, musclé juste ce qu’il faut. Le corps de celui qui s’entretient. Toucher sa peau. Sentir son odeur. Caresser ce corps, le parcourir du bout des doigts, du bout des lèvres, du bout de la langue. Se laisser enivrer par cette enveloppe. C’est comme se couler dans un bain bien chaud. C’est ça qui lui manquait le plus. À bien y réfléchir, elle n’en a pourtant pas beaucoup profité. Trois-quatre fois, un petit tour et puis voilà. Fini. Oublié ce corps, oubliée cette peau. On oublie peut-être mais les sensations restent. L’odeur aussi. Madeleine de Proust charnelle. Malgré ces trois-quatre fois, elle connaît sa peau, son corps, son odeur par cœur. Elle pourrait même les distinguer entre mille. Sa chair, ses baisers, la chaleur qui émane de lui. Une vraie bouilloire. Elle aime bien ça, elle, elle a toujours froid. Glisser ses mains sous sa chemise. Entrouvrir un bouton. Puis deux. Ce serait délicieux. Plonger de nouveau, faire abstraction du reste. Elle sait pourtant qu’elle s’aventure encore en terrain dangereux. Qu’elle fantasme trop et que le jour venu, elle est presque déçue. Déçue par l’acte, pas par le corps. Pas par les sensations si brûlantes quand elle glisse ses doigts dans ses cheveux et qu’elle attire sa bouche à la sienne. La voilà qui se dandine. Elle y a encore trop pensé. Ça picote, ça fourmille. Heureusement qu’ils ne se croisent jamais. Elle pourrait ...
    ... lui sauter dessus en pleine rue si elle le voyait dans ces moments-là. Pourquoi y pense-t-elle en ce moment d’ailleurs ? Ah oui, la drogue. Ce n’est même pas vraiment de sa faute, elle y est accro. Soit c’est la bouffe, soit c’est le sexe. Besoin de se remplir. Le vide, elle en a peur. Remplir son ventre d’une manière ou d’une autre. Et tenir jusqu’à la prochaine fois. Sauf qu’en ce moment, elle surveille son alimentation. C’est la bascule, elle y pense tout le temps. Et puis elle a eu un message. Rien d’original, des vœux de bonne année. Merci, toi aussi. Salut bisous. Si au moins elle était capable d’écouter sa raison. Elle saurait se retenir mais en ce moment c’est impossible. Elle veut sa peau. Rien d’autre. Chacun ses obsessions. Même pas un mot. Juste un contact. Prolongé, le contact. Des lèvres qui se collent, des langues qui se mélangent, même pas plus. Baisers chauds et sucrés, mains sous sa chemise. C’est tout ce qu’elle voudrait. Elle a essayé de se convaincre : mais non ce n’est pas lui en particulier, c’est l’évasion qui compte. Elle y a presque cru, c’est dire. Et il a suffi d’un message. Tous les souvenirs sont revenus, frais et vivants à la fois, forts et frustrants. Elle dort seule, comme souvent. Elle aime bien dormir seule, elle peut se laisser aller à ses rêveries sans culpabiliser. Et ses mains peuvent faire ce que bon leur semble. Son nez, enfoui entre son imagination et son oreiller, tente de humer les effluves d’un parfum parti depuis longtemps. C’est ...
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