Quelqu'un dans mon genre - Histoires de Sexe

Quelqu'un dans mon genre

... précis, délicat et habile. Ça commence à me faire fantasmer grave, surtout quand j’imagine ses doigts… là où ça fait du bien. Et voilà. Je commence à mouiller mon string. Et merde, en plus j’ai laissé passer l’occase : il a fini sa clope ! … Ah bon, je vois : monsieur est bien atteint, vu qu’il en allume une deuxième aussi sec. Il semble observer la ville, mais soudain, comme pris d’une pensée à mon encontre, relève la tête vers moi. Je prends une mine langoureuse en sirotant mon verre. Pourtant je n’en mène pas large. En tout cas, il n’a pas l’air surpris de me trouver là. — Salut, lance-t-il simplement, après s’être raclé la gorge.— Salut…— Je… pensais à vous.— Oui ? Je vois bien que ma fausse apparence de blasée finit par le déconcerter. Je sens même pas le froid mordre ma peau tendre. Je suis imperméable à tout, sauf au désir qui palpite dans mon ventre. Je me penche davantage sur la balustrade, faisant presque jaillir mes seins moulés dans ma combinaison en vinyle et résille. Nolant les regarde attentivement avant de glisser ses yeux dans les miens. Mon cœur bat très fort. — Vous avez des yeux magnifiques, me sort-il. Nous y voilà…Je lui souris. — Merci.— Je le pense sincèrement.— Oui, je vois bien.— Il est où ?— Qui donc ?— Le mec.— Quel mec ?— Vous savez bien. Un silence… Mon sourire s’élargit. Je me penche à l’intérieur de mon balcon pour déposer mon verre par terre, puis reviens m’accouder pour fixer mon voisin droit dans les yeux, tout ça avec des gestes de féline ...

... dont il ne perd pas une miette. La clope s’éteint entre ses doigts, il n’y fait pas gaffe.« Tu es cuit ! » Et je pense tellement fort qu’il est cuit que j’ai l’impression qu’il va l’entendre et venir me niquer séance tenante. — Vous voulez parler de mon esclave ? Nolant s’adosse à sa balustrade, et son visage levé vers moi se crispe un peu. — Ouais, fait-il d’une petite voix. Où est passé le connard qui se foutait de moi et de mon gode il y a cinq jours ? Je suis morte de rire intérieurement. — Ne vous préoccupez pas de lui, je murmure d’une voix suave. À moins que… Une pause. — Ouais ? m’encourage-t-il.— Vous avez envie de prendre sa place ? Nolant me toise quelques minutes. Soudain il semble se détendre et me sourit largement. — Tu m’as l’air d’être une sacrée salope, toi, énonce-t-il calmement. Je pique un fard. — Euh…— T’as vraiment envie, hein ?— Pardon ?— De te faire baiser. Tu lui as coupé les couilles, à ton esclave ? Il ne peut plus te satisfaire ?— Je…— Complètement tarée, conclut mon connard de voisin en foutant le camp. Je l’entends se marrer comme un bossu au moment où il referme la baie vitrée. Putaaaaaaiiiiin, mais je vais me le faire ! Rien que pour lui faire ravaler ses rires d’enfoiré ! * C’était trop bon ! La pauvre, si elle savait… J’étais toujours en train d’essayer d’écrire lorsque j’ai entendu du bruit dans l’escalier. Ça fait quand même vingt ans que j’habite l’immeuble, et à part moi, les gens ici sont quand même ultra paisibles et ultra plan-plan. ...