1. Quelqu'un dans mon genre


    Datte: 05/07/2018, Catégories: fh, voisins, amour, Oral nopéné, humour,

    ... sont édités par une obscure maison d’édition. Deux vies parallèles, donc, entièrement cloisonnées, qui me permettent de garder mon équilibre psychique sans avoir besoin de trop mentir aux uns ou aux autres. Pas besoin de porter un masque… Les amours de Clark Kent étaient contrariés par Superman, ceux de Bruce Wayne par Batman, mais David Nolant était David Nolant. Si un jour quelqu’un découvrait la chose, eh bien personne ne pourrait m’accuser d’avoir menti. Un jour peut-être, quelqu’un saurait… Mais ce soir, David Nolant « l’écrivain » comptait bien passer une agréable soirée avec Sally… dont il ne savait rien, hormis le fait qu’elle était sa voisine, qu’elle sentait bon, et que sa petite chatte était un délice. * L’impression de m’être endormie comme une vieille chaussette dans un endroit inapproprié finit fatalement par me réveiller. J’ai la bouche sèche comme si j’avais bouffé trois pizzas pimentées au chorizo, et descendu la bouteille de pinard en prime. Qu’est-ce que j’ai encore foutu ? J’ouvre un œil. Je mets quelques secondes à reconnaître le plafond de mon salon, chichement éclairé par la lueur orange dégueulasse des lampadaires. Et encore quelques autres secondes avant de bouger légèrement. Je réalise que je suis recroquevillée sur mon clic-clac. J’ai un bras et une jambe qui pendent dans le vide, et je suis à moitié à poil, vu que je porte mon peignoir qui est complètement entortillé autour de moi. J’ai mal au dos, bordel, et au cou. Je m’assois ...
    ... précautionneusement. Mes os craquent, et moi je pousse tout un tas de jurons dignes du capitaine Haddock. Ooooh merde. Nolant. Je l’ai zappé, c’est sûr. Je me souviens maintenant. Hier soir, je suis remontée illico, zélée comme une bonne petite pouliche qui répond à l’irrésistible appel du cul. J’ai pris une douche, je me suis pomponnée en déplorant ma sale tronche défigurée par le rimmel qui avait coulé. Ensuite j’ai choisi de belles petites fringues de pétasse en manque, je les ai posées sur le lit… et j’ai réfléchi (ça m’arrive). J’ai repensé à sa foutue lettre, au David. Alors je suis revenue dans le salon, j’ai relu sa lettre, et j’ai encore réfléchi, et le temps passait, et je commençais à déprimer. Plus je déprimais, plus je me persuadais que lui et moi, ça n’allait pas le faire. Un amant, je prends toujours. Un mec, j’en veux pas. Et quand il allait remonter, je sentais bien qu’il allait me faire tout un tas de trucs qui me donneraient envie d’aller plus loin avec lui… non, non, non. J’ai pris mon téléphone et j’ai appelé Camille, je suis restée longtemps avec elle, à parler dans le noir, assise sur ce foutu clic-clac inconfortable et… le vide. J’espère qu’elle n’a pas attendu trois plombes avant de raccrocher, sinon bonjour la facture à la fin du mois. Et LUI, pfff ! Que devait-il penser de moi ? Un coup d’œil sur la pendule m’indique qu’il est définitivement trop tard pour essayer de sauver les meubles. Cinq heures du mat’… Le pauvre, qu’a-t-il dû imaginer ? J’allume la lumière, ...
«12...262728...35»