1. Tout ou rien


    Datte: 06/07/2018, Catégories: fh, jeunes, couple, amour, miroir, pénétratio, fsodo, amourpass,

    Combien de fois m’a-t-on dit qu’il n’était pas pour moi ? Je ne les compte plus. Et pourtant, moi, je ne peux pas me passer de lui. Son métier attire beaucoup de conquêtes : il est guitariste dans un groupe de rock qui marche bien, après un démarrage difficile. Malgré toutes les minettes qui lui tournent autour, c’est moi qu’il a choisie. Il n’est pas parfait, c’est sûr : il découche facilement, sort avec des potes tant qu’il peut, boit beaucoup après les concerts… Il brûle la chandelle par les deux bouts. Mais j’aime le suivre dans ses courses effrénées, sans réfléchir, je le suis, je suis toute à lui. Entre nous, c’est tout ou rien. Alors j’ai choisi tout. Je l’attends ce soir. Il donnait un concert dans Paris, je suis dans son appartement. Je m’y suis plus ou moins installée, sans qu’on s’en rende compte. Je tourne un peu en rond, ça fait une heure qu’il m’a dit qu’il partait. Mais bon, j’attendrai, parce que quand il me dit qu’il vient, il vient toujours. C’est le principal pour moi. Je me regarde dans la grande glace de sa chambre. Il l’a mise au mur qui se trouve face au lit, parce qu’il adore nous regarder faire l’amour. J’ai un look un peu bizarre, mais c’est ça qui lui a plu aussi. Il me dit qu’on dirait une héroïne un peu gothique de manga. Ce soir, j’ai une minijupe plissée, des hautes chaussettes rayées noires et blanches, avec mes chaussures vernies à talons aiguilles. Mon débardeur rouge est un peu lâche, il laisse apparaître les bretelles de mon ...
    ... soutien-gorge. Ah, et un peu de dentelle, par là… Mes yeux bleus sont charbonneux, et j’ai lâché mes cheveux blonds. La porte claque. Il est là. Je le trouve affalé sur le canapé, dans son petit salon éclectique. — Sarah ? marmonne-t-il. Sa voix est pâteuse, il a dû boire encore. Je lui prépare un grand verre de Coca. — Sarah ? T’es partie ?— Non, je suis là, je réponds doucement. J’entends un soupir de soulagement. — Parce que j’ai été un peu long, j’sais… Désolé. Je viens vers lui, et m’assois sur un bout de canapé qui reste. Ses cheveux blonds mi-longs sont emmêlés et couvrent un peu son visage. — Ça s’est bien passé, ce soir ? je lui demande, tandis qu’il prend le verre en baragouinant un « merci. » Il boit une longue gorgée, puis un grand sourire s’étire sur ses lèvres. — Génial. Le public était déchaîné. Dommage qu’tu sois pas v’nue. T’aurais fait des trop belles photos.— Tu sais bien que je devais voir les filles.— Ouais… ça a été ?— Très bien. Sa main caresse distraitement ma cuisse nue, et ses yeux verts se tournent lentement vers moi. — T’as eu l’droit à des sermons ?— Je les ai pas laissées finir.— Hm. Il pose le verre vide au pied du canapé, et glisse sa main sur ma nuque, en me caressant les cheveux. Il est à quelques centimètres de mon visage. Et je sens l’alcool m’enivrer autant que lui. — Tu m’aimes ? Parce que moi, je t’aime, Sarah. Son regard était suppliant ; dans ces moments-là, il a l’air d’un enfant. Un enfant un peu déjanté, mais un enfant. — Oui, je t’aime. Tu le ...
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