Secrets de cadavre
Datte: 08/07/2018,
Catégories:
uniforme,
bizarre,
campagne,
historique,
policier,
sorcelleri,
amourdura,
... derniers jours, avait dormi du sommeil du juste et n’avait manifesté aucun trouble particulier. Alors pour quelle raison avait-on drogué le café ? Pauvert réfléchit quelques secondes et se rappela le récit du matin que lui avait fait luthier : l’incendie déclenché durant la nuit en lisière de la maison. On voulait détourner leur attention de la ferme. Il y avait quelque chose dedans qui intéressait la magie noire, ou plutôt quelqu’un : Claire Dupuy. Elle était l’obsession du sorcier, elle lui avait échappé lorsque lui, Marius, avait déboulé dans la garçonnière de Brioude la nuit du 14 juillet. Marius ferma les yeux et pâlit. Il se souvenait du malaise de la jeune fille la veille au soir, de sa terreur, le sang sur le mur qu’elle disait avoir vu : et lui ne l’avait pas crue. Il avait relativisé tout ce qu’elle avait tenté de lui expliquer. La seule personne qui avait cru la jeune fermière était son fiancé qui avait parlé de magie noire, de sorts. Bien que la mère de Marius ait fait un peu de magie quand elle était plus jeune, le policier se refusait généralement à prendre en compte les phénomènes paranormaux. Mais depuis qu’il était sur cette enquête, il était obligé de se rendre compte que la sorcellerie et son cortège d’étrangetés étaient au cœur de tous les actes criminels. Pire, ils avaient déjà coûté la vie à trois personnes. — Bergheaud avait raison ! s’exclama tout haut l’inspecteur sous les yeux médusés du médecin. Dites-moi juste une chose, docteur Pontel, est-ce que ...
... vous pouvez me confirmer, ainsi que vous me l’avez notifié par écrit ce matin, que l’homme brûlé vif est brun ?— Il semblerait, d’après les quelques cheveux que j’ai relevés à la pince et qui n’ont pas été carbonisés.— Alors c’est bien ce que je pensais, maugréa Pauvert. J’espère que les deux témoins confirmeront mes soupçons et vos analyses. Il allait quitter le bureau lorsque le médecin le rappela : — Inspecteur, qu’est-ce que je fais pour la vieille dame ?— Gardez-la encore un peu dans la glace. Je sais qu’il fait très chaud, qu’il vous faudra faire réinstaller de nouveaux morceaux pour les deux cadavres mais c’est important que vous me les mainteniez tous deux en état. Sitôt que j’aurai ramené ici sa meurtrière, je voudrais la mettre face à sa victime et face au cadavre de l’homme brûlé vif. Félicien Pontel hocha la tête en signe d’assentiment. Renouveler la glace ne l’enchantait guère. Les deux cadavres, malgré toutes les précautions prises, empestaient. Avec une grimace, il crut bon de préciser à la cantonade : — Mettez au moins un mouchoir sur votre nez ! Pauvert hocha la tête avec un vague sourire et s’en fut rejoindre le concierge et l’avocat. Il s’agissait à présent d’aller vite. L’inspecteur voulait rejoindre la ferme et partir ensuite lui aussi à la recherche de Marthe Rougier et du comte Desgrange. Car il était de plus en plus persuadé qu’en trouvant l’un, il trouverait l’autre. ooooOOOOoooo Louis roulait à vive allure. Il était pressé d’arriver à la ferme pour ...