Secrets de cadavre
Datte: 08/07/2018,
Catégories:
uniforme,
bizarre,
campagne,
historique,
policier,
sorcelleri,
amourdura,
... prévenir la maisonnée de l’agression de Claire. Il repensait à la suggestion d’Anita d’emmener sa fiancée au buron, mais il repoussait cette idée. Même s’il comprenait que Claire soit terrorisée de rentrer chez elle après ce qu’elle avait vécu, le luthier se disait que hors de la ferme qu’il savait à présent être le centre de la magie blanche, il ne pourrait combattre directement Desgrange. Quitte à veiller Claire toute la nuit en buvant café sur café, il la ramènerait chez elle. Et en les plaçant sous la protection de Rose, il pourrait activer la magie blanche dont il était dépositaire. C’était, selon lui, la meilleure chose à faire. Parvenu près de la ferme, il trouva à se garer à proximité de la grange. Un peu plus bas, il vit le petit troupeau de salers et d’aubracs rassemblé, meuglant par intermittence. Penser à la traite. Claire n’étant pas là, il fallait soulager les animaux, leur donner un peu de fourrage et ensuite faire bouillir le lait comme chaque jour dans le cantou de l’étable. Louis soupira. Il espérait qu’au moins un des policiers l’aiderait. Il ne voulait pas repartir chercher la jeune fille et que tout ait été laissé à l’abandon. Ce serait également une façon de lui prouver qu’il l’aimait et qu’en cas de danger ou de difficulté, elle pouvait compter sur lui. Il alla à la barrière, l’ouvrit et laissa les bêtes rejoindre leur étable, chacune gagnant sa place. Puis il leur distribua un peu de foin et saisit les deux seaux de traite. Le meuglement régulier des ...
... aubracs avait attiré l’attention de Charpin. Inquiet, une arme de service à la main, il s’avançait près du bâtiment et dès l’entrée. Le policier, voyant une silhouette s’agiter, clama : — Qui va là ?— Ce n’est que moi, Charpin ! Mettant une main en visière et s’avançant un peu plus dans l’étable, le policier aperçut enfin le luthier. — Bergheaud ? Mais depuis quand êtes-vous là ?— Je viens d’arriver. Et comme vous voyez, je commence la traite.— Où est mademoiselle Dupuy ?— Elle est restée chez son amie. Je passe la reprendre tout à l’heure. Pour l’instant, elle se repose et se remet d’une agression qui s’est produite dans la chambre d’Anita Fabre.— Ciel ! Mais qui a osé s’en prendre à elle ?— Le comte Desgrange. Il n’est pas mort. Je m’en doutais un peu avec ce que nous avions vécu hier et cette nuit, mais là cela ne fait plus aucun doute.— Mon Dieu ! Cela veut dire qu’il peut aussi nous agresser ici ?— Oui. C’est pourquoi je suis vite rentré vous le dire. Mettez monsieur Bideau à l’abri dans la maison. Je positionnerai les pierres et je ferai un rituel de protection autour de nous ce soir. L’inspecteur Pauvert est rentré ?— Pas encore. Je pensais sur le moment que le bruit de la voiture, c’était lui mais…— Vous venez m’aider ? Le luthier désignait le seau plein de lait qu’il venait de remplir. Le policier sourit, s’avança et vint saisir le seau. — Je vous le mets où ?— Vous le videz dans la marmite accrochée dans le cantou. Le policier s’exécuta et déversa le contenu dans le ...