Rats de Marée
Datte: 19/06/2017,
Catégories:
fh,
prost,
fdomine,
Masturbation
fdanus,
fsodo,
humour,
sf,
... colère effroyable. Non pas que sa vie à Sajhama soit des plus trépidantes – elle n’a pas le droit de sortir du château et seules quelques suivantes lui tiennent compagnie – mais ici, au moins lui reste-t-il les rêves de l’enfance, les lieux familiers et l’espoir d’un jour s’échapper. Son père, très pris par les affaires d’état, ne s’occupe jamais d’elle. La seule chose qui compte, c’est qu’elle ne sorte pas et qu’elle reste vierge. Promise depuis cinq ans au comte d’Yrkès, l’intégrité de son hymen au moment du mariage doit sceller les termes d’un juteux contrat qui garantira la stabilité du turbulent comté. Inoëe, délurée et habile aux manœuvres de cour, a réussi à faire reporter la date des noces de trois ans au-delà de l’âge légal, en soulevant une irrégularité dans la généalogie du comte. Mais c’en est fini des querelles de clercs. Yrkès a produit les documents nécessaires et la cérémonie est programmée pour le mois prochain. — Elzana, demande-t-elle en se tournant sèchement vers sa première dame de compagnie, si ma fleur a tellement d’importance, pourquoi la sacrifier à ce goret sanguinaire d’Yrkès ? Il est répugnant, gras, sale et vulgaire. Ses petits yeux porcins rutilent de vice et de bêtise. En plus, il est méchant, violent, injuste avec les enfants, cruel envers les femmes, fourbe avec ses amis. Et chauve, par dessus tout.— C’est sans doute parce que sa majesté considère qu’il en va du salut de son empire, votre altesse, répète pour la millième fois la sage Elzana. ...
... Depuis longtemps, la princesse a décidé de ne jamais prendre cette réponse en considération. C’est inadmissible. Tout le monde est sensé lui obéir et tout le monde le fait sauf… son père. Ah ! Si seulement une femme pouvait régner sur Sajhama, Inoëe lèverait immédiatement une armée de conspirateurs et hop, vive l’impératrice ! — Le vieux crabe est-il même certain que cela soit rentable sur le plan diplomatique ? poursuit-elle, véhémente. D’autres alliances, à mon sens, seraient plus profitables. S’il faut s’offrir à un seul homme, le jeune comte de Glham ne peut-il faire l’affaire ? Ou le duc de Buurzhy, dont l’âge n’a entamé ni le charme ni l’esprit, et que j’ai trouvé irrésistible lors de sa dernière visite ? Ou bien encore le petit prince de Zorkh que je n’ai croisé qu’une fois mais qui avait fait naître dans ma poitrine – du moins me semble-t-il que c’était ma poitrine – un trouble étrange que je prends encore plaisir à évoquer aujourd’hui ? Je dois même avouer qu’à l’idée des Zorkhiens pratiquant la polygamie, ce trouble s’accentue d’une manière ambiguë mais… séduisante, ajoute-t-elle en soupirant. Elzana, pourtant habituée aux caprices de la princesse, n’en est pas moins choquée. — Votre altesse ! s’exclame-t-elle, ces barbares copulent en meute. Ils ont moins de vergogne que la fange de la Balsa. Plusieurs femmes pour chaque mari et plusieurs maris pour chaque femme. Est-ce là l’idée que vous vous faites de manières séduisantes ?— Mais enfin, Elzana, pourquoi un et un ...