1. Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps


    Datte: 25/07/2017, Catégories: ff, amour, volupté, BDSM / Fétichisme mélo,

    4 Il faisait déjà grand soleil quand ils émergèrent de leur sommeil. Pierre s’étira, embrassa sa maîtresse et se leva. — Toujours thé citron, cracottes, et confiture de cerises du jardin ?— Oui. Avec un jus d’orange, si tu as.— Je crois qu’il m’en reste au frais. On le prend au soleil ou je le monte ici ?— Au soleil dans la véranda si tu veux bien. Elle connaissait bien cette pièce de la maison. Elle aimait bien, lorsqu’elle était invitée au château, comme elle appelait la maison de Pierre, y flemmarder, le plus souvent nue, pour prendre le soleil même en hiver. Elle était naturiste par amour du soleil et de son corps, et non pas parce qu’elle était exhibitionniste comme lui disait Pierre pour la taquiner. Ils y avaient souvent fait l’amour, l’hiver, en regardant les éléments déchaînés fouetter la cime des trois grands chênes du fond du parc, l’été en fin de soirée pour prolonger le bien être de la chaleur du jour. Le dimanche se passa sans que rien ne vienne troubler la quiétude des deux amants. Avant midi, elle se rendit chez elle pour prendre une tenue plus adaptée, et ils partirent faire un tour en forêt. La chance leur souriant, et Pierre connaissant bien les coins, ils trouvèrent quelques champignons. Pierre regrettait un peu qu’elle ne fût plus en robe, mais reconnaissait quand même qu’un jogging et une paire de baskets étaient plus adaptés à ce genre d’activité. Le soir venu, ils se régalèrent d’une énorme omelette faite avec les champignons qu’ils avaient trouvés, ...
    ... arrosée d’une bouteille de vin local tirée de la cave bien garnie du maître des lieux. Heureux et en paix, ils décidèrent de regarder ce que proposait la télévision. Rien ne les séduisit sur les six chaînes. Pierre proposa de regarder un film qu’il avait enregistré mais n’avait pas eu le temps de regarder. L’ours de J.J.Annaud occupa donc leur soirée. Ils montèrent se coucher vers vingt trois heures et firent l’amour, tendrement, comme un couple qui se connaît bien. Ce fut efficace, passionné, ils en furent apaisés, assouvis, et s’endormirent dans les bras l’un de l’autre. Le lundi matin, ils se séparèrent après avoir pris le petit déjeuner, à nouveau dans la véranda. Elle devait ouvrir la pharmacie à quatorze heures et attendait une livraison comme chaque jour vers onze heures trente. Pierre en profita pour se rendre à l’agence et rattraper le retard qu’il avait encore dans son courrier. Ils se retrouvèrent vers midi chez Mireille pour déjeuner. Pendant le repas ils parlèrent de tout et de rien, rirent beaucoup lorsque Pierre raconta une histoire qu’il avait entendue à la radio. Il y eut des moments de silence pendant lesquels ils se regardèrent gravement, chacun renvoyant à l’autre une image de bonheur tranquille, beaucoup de tendresse, quelques éclairs de désir maîtrisé. Ils prirent le café au salon, sur le canapé noir. Puis, un peu avant quatorze heures, elle retira son jean et le sweat qu’elle portait, provocante, ironique, face à son amant qui savait que rien ne lui était ...
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