Bécassine (9)
Datte: 25/07/2017,
Catégories:
Hétéro
... excusée auprès de moi de m’avoir menacé par le passé. Elle nous a souhaité à tous deux une belle vie. C’est elle que nous avons choisie comme marraine pour nos deux enfants : Armand junior et sa petite sœur Rébecca qui est née trois ans plus tard. Becca, la marraine, s’est toujours montrée très proche de junior et de notre fille Beckie. Oui, nous avons utilisé le diminutif "Beckie" car c’était plus simple pour la différencier de "Becca" ou de "Béca". Becca est aussi restée très proche de Bécassine, si bien qu’un jour j’ai fini par avoir des doutes. — Dis, Bécassine, j’aimerais bien que tu me racontes une histoire. — Oh oui, mon chéri ! Attends, je réfléchis. — Raconte-moi la fois où tu as trompé ton mari avec la marraine de tes enfants. — Je suis désolée, a-t-elle rougi. — Ce n’est pas grave. Je sais que Becca a toujours énormément compté pour toi, et je n’ai pas de doutes sur tes sentiments pour moi. Ton corps ne m’appartient pas ; tu fais ce que tu veux. Et puis je dois avouer que j’ai toujours fantasmé sur les relations lesbiennes. — Petit cochon, va ! Cela te dirait, un plan à trois ? — Bien évidemment. Mais il n’y a pas eu de plan à trois : Becca s’y est refusée. Malgré tout, je sais qu’à part Becca, Bécassine n’est jamais allée voir ailleurs, même si elle s’est souvent amusée à allumer des ...
... hommes, sinon elle aurait fini par me le raconter. L’autre avantage d’avoir choisi Becca comme marraine, c’est quand Beckie a commencé à fréquenter des garçons. Je n’ai pas eu à les mettre en garde pour qu’ils se montrent respectueux envers ma fille : c’est la marraine qui a voulu s’en charger. Je dois dire qu’elle était bien plus efficace que moi ; il lui suffisait juste d’évoquer l’arrachage d’une certaine partie de l’anatomie des mâles pour les faire réfléchir. Avec cette lueur folle brillant dans ses yeux, les garçons n’avaient aucun mal à la prendre au sérieux. Junior nous a annoncé son homosexualité vers ses dix-huit ans. Nous avons été fiers qu’il n’ait pas hésité à nous en parler. Avec notre passé et une marraine homo, nous étions forcément une famille très ouverte sur la question. Il a rencontré un beaujeune homme deux ans plus tard avec qui il a fait sa vie. Ça a été plus fort qu’elle ; Bécassine n’a pas pu résister à lui poser la question : — Fiston, avec ton copain, tu fais l’homme ou la femme ? — Maman, je fais l’homme, tout comme lui. Beckie a mis plus de temps à se caser. Elle avait un esprit plus vagabond avec les garçons, mais sans être aussi volage que sa mère. Finalement elle a trouvé chaussure à son pied avec un cordonnier et nous a offert une demi-douzaine de petits-enfants. FIN