1. Mélanie, étudiante à Bordeaux (24)


    Datte: 25/07/2017, Catégories: Trash,

    ... fille. Et la vôtre aussi, d’ailleurs. Enfin, c’est ce qu’elle m’a dit. Sandrine, la maman de Mélanie, entra dans la chambre. Elle devait écouter depuis le couloir sans oser intervenir. Mais là, elle se sentait obligée de le faire. Elle contourna sa fille qui sanglotait, tête baissée mais toujours en position, la réconforta d’une pression sur son épaule et s’assit sur le bord du lit. Elle caressa les cheveux bruns et frisottants d’Anita avant d’interroger Lenoir du regard. — J’ai vécu un an avec Maïtena, expliqua-t-il. Je venais de divorcer d’avec la mère de Thomas et j’étais très mal. La pauvre Maïtena m’a servi d’exutoire, et je n’ai pas été correct. Je ne lui ai pas laissé sa chance et elle est partie sans prévenir, alors qu’elle s’était attachée à Thomas. Et réciproquement. Il m’en a beaucoup voulu de son départ. Je l’ai recherchée pour me faire pardonner, mais je ne l’ai pas trouvée. Elle se cachait sûrement au Pays Basque espagnol. Mais une fille, bon Dieu... Anita se leva ; pieds nus, elle paraissait encore plus frêle dans le pyjama que lui avait trouvé Mélanie. La mine grave, elle embrassa les deux joues trempées de larmes de la blondinette en murmurant un « merci », puis se campa devant son père. — Je suis arrivée ce soir chez vous, trempée et glacée. Mélanie m’a accueillie comme une sœur, m’a réchauffée et nourrie, puis m’a invitée à dormir près d’elle. Je vois comment vous l’avez remerciée d’avoir eu bon cœur : rappelez-moi de ne jamais vous rendre service. — J’ai ...
    ... la vague impression d’avoir merdé. Qu’en pensez-vous, les filles ? — Tu as tendance à réagir avec tes gonades, résuma Sandrine. Ce n’est pas nouveau. Tu dois des excuses à Mélanie. Même si ses fesses adorent recevoir une bonne correction. — Ce n’est pas grave, Monsieur, renifla Mélanie. Je comprends que vous ayez eu envie de passer vos nerfs sur quelqu’un. Merci pour cette punition, Monsieur. Cela étant, vous auriez dû me faire un peu plus confiance ; je ne tromperais jamais Thomas. Lenoir se gratta la tête, fort embarrassé de s’être comporté si stupidement, devant sa fille qui plus est. Merde, devant sa fille ! Il avait une fille, jolie comme un cœur, ressemblant à sa maman en plus jeune... Incertain, il tendit la main et effleura sa joue de la paume. Elle ne bougea pas mais ferma les yeux au contact de sa peau ; deux grosses larmes coulèrent sur ses joues alors que sa lèvre inférieure commençait à trembler. Elle se blottit contre le torse de son père et éclata en sanglots. Maladroitement, il la serra contre lui et se pencha pour respirer sa chevelure. — Tu es ici chez toi, Anita. J’ai perdu tant d’années, tant d’occasions de te chérir, de te voir grandir... tout ça par ma seule faute. Pardon, ma chérie. Je n’ai pas été à la hauteur. — On dirait que tu as retrouvé une famille, Anita, ajouta Sandrine d’une voix nouée par l’émotion. Bienvenue dans cette maison, dans ta maison. — C’est génial : j’ai une sœurette maintenant ! lança Mélanie d’une voix encore empreinte de douleur, ...