1. L'enfer n'est pas celui qu'on croit


    Datte: 25/07/2018, Catégories: fh, hplusag, hagé, extracon, handicap, bizarre, sales, soubrette, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, intermast, Oral fdanus, init, ecriv_f,

    ... car il y avait école le lendemain… et ce pauvre petit chou avait, lui aussi, besoin de se détendre après une dure journée de labeur ! Finalement, c’est ça que j’ai raconté à ma psy, pendant mes quarante minutes autorisées, avec une voix pleurnicharde : — Ma vie est un enfer, un éternel ronronnement d’habitudes ordinaires. J’aurais aimé être danseuse dans un ballet mais je ne suis que mère au foyer, sans profession et sans espoir. J’ai déversé mon flot de banalités puis j’ai payé mon dû : mais pas un mot sur le père Junaut, et pas un mot sur mes masturbations adultérines. Rien, nada, je suis repartie avec tout mon mal-être. La nuit venue, lorsque je me suis endormie, j’ai à nouveau pensé à Lui. Lui, lui et lui, je ne pensais plus qu’à lui ces derniers temps, ça me rendait malade. Je ne comprenais rien à ce qui m’arrivait, je n’avais jamais été comme ça auparavant… jamais, avec personne. J’ai fermé les yeux, l’image de ma démence m’a hanté la tête pendant un long moment. Le surlendemain, je devais passer le voir. Je n’y suis pas allée. J’ai prétexté une légère fatigue et j’ai demandé qu’on me remplace. J’ai tenu bon encore plusieurs jours, espérant oublier jusqu’au souvenir de cet homme. Mais il me torturait à distance. J’ai revu dans ma tête l’épisode où j’avais mis cette petite robe d’été, peut-être un peu plus échancrée qu’à l’habitude, et où il m’avait regardée avec attention pendant toute la matinée. Et cette autre fois encore où, alors que j’étais aux toilettes, il avait ...
    ... ouvert la porte. Au lieu de s’excuser, il m’avait dévisagée comme ça pendant un bon moment. J’étais hyper gênée et j’avais hâte qu’il s’en aille, je m’étais sentie violée dans mon intimité par ce mélange de curiosité et de lubricité malsaine. Pourtant, j’avais subi cette inspection très passivement et sans protester. Plein de petits détails me revenaient désormais en mémoire : je m’apercevais tout d’un coup que, durant toutes ces semaines, nos rapports avaient été souvent équivoques, en général de son fait, mais avec ma complicité passive. J’aurais dû être plus ferme, mettre les choses au point. Au lieu de ça, j’avais laissé filer, j’étais restée dans une parfaite ambiguïté. A chaque fois qu’il me regardait, c’était avec des yeux plein de sous-entendus. Concrètement, visiblement, objectivement et sans aucun doute permis : il devait me trouver très à son goût pour me regarder ainsi. Et, le reste du temps, c’était parfaite indifférence. Je suis repassée à l’association et j’ai croisé ma « remplaçante », une belle jeune fille au regard très frais. — Comment il va, le père Junaut ? ai-je demandé.— Couçi, couça. Il m’a parlé de vous. Vous faites tout mieux que moi, paraît-il. Alors il m’injurie. C’est vraiment un malappris ! Vous ne voulez pas y retourner ? Je ne peux déjà plus le supporter, ce vieux retors. Heureusement que les autres ne sont pas tous comme ça ! Finalement, j’ai accepté d’y retourner à sa place, par compassion, me suis-je dit pour me donner bonne conscience, pour ...
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