1. Natasha & Franck (32)


    Datte: 28/07/2018, Catégories: Transexuels

    ... sommets constellés de plaques de neige en quelques kilomètres rendait l’expérience encore plus étourdissante. Pour ne pas épuiser Natasha, la troupe stoppa là son avancée. Un camping au confort rustique nous permettrait de profiter du décor. Après avoir planté la tente, devenue trop petite pour l’assemblée que nous formions, nous nous installâmes dans unehytte, cabane en bois plus ou moins spacieuse que proposent les campings de Norvège. La nôtre avait quatre lits que Marie, Kukka, Natasha et moi-même occuperions. Il était souhaitable que la convalescente soit sous surveillance médicale le plus souvent, bien que son état s’améliorât ; trop lentement, hélas, mais c’était en bonne voie. Kukka s’avouait dépassée par « le cas Natasha », comme nous commencions à l’appeler. - J’ai une amie qui bosse dans un laboratoire. Elle y fait de la recherche en biologie. Noëlle a effectué un stage de plusieurs mois dans mon service. Je pourrais lui téléphoner si tu veux, proposa Marie. - Au point ou nous en sommes, toute lumière sera la bienvenue. Kukka me regarda avec un air gêné et s’excusa de ne pouvoir faire plus pour Natasha. Elle en prenait soin, et pour le moment c’était tout ce qui comptait. Marie pianota sur son téléphone. Elle expulsa bruyamment l’air de ses poumons en signe de concentration. - Salut, Noëlle. Je m’excuse de ne pas avoir pris le temps de t’appeler plus tôt, et surtout de le faire pour te demander un service. Voilà, j’ai une amie qui vient de... comment dire... ...
    ... déclencher des réactions inhabituelles. Marie expliqua en long, en large et en travers. Mon oreille me joua peut-être un tour, mais j’eus l’impression d’entendre un bruit sourd, comme quelqu’un tombant le cul par terre. Noëlle demanda qu’on lui envoie une copie du dossier pour le décortiquer. - L’idéal serait de pouvoir faire des prélèvements pour effectuer certains tests, mais puisque vous êtes si loin, je ferai sans, pour l’instant. L’après-midi était bien avancé et chacun se détendait à sa façon. Svetlana était partie se balader au pas de course pour admirer le paysage ; étant la plus sportive de tous, elle avait cette nécessité de bouger, de se défouler physiquement. Depuis qu’Alexandra avait tiré Valérie de son placard à l’hôpital, une connivence s’était installée entre les deux rousses, et toutes les deux étaient allées se prélasser sur un gros rocher, les pieds dans l’eau du torrent qui bordait le camping. Kristina et Sigrid roucoulaient, à leur habitude. La Brésilienne piqua une tête dans l’eau bleu-glacier de la rivière. Elle n’avait de cesse de plonger dans l’eau depuis notre course contre la montre pour retrouver Natasha. À notre grand étonnement, Kristina supportait sans difficulté la température plus que fraîche de la mer ou des rivières. - Tu es restée trop longtemps dans l’eau : tu es toute froide ! - Ça m’a fait le plus grand bien, je t’assure. Sigrid entraîna Kristina dans la tente. Elles s’isolèrent dans leur alcôve ; la blonde ôta en quelques gestes ses légers ...
«1...345...9»