1. La salope (1)


    Datte: 30/07/2018, Catégories: Erotique,

    Prologue Il est parfois aisé d’apprendre les choses de la vie, mais la manière peut, de temps en temps, paraitre assez rude et moche. Voici donc en quelques lignes ce que j’appellerai pudiquement « mon expérience personnelle ». — oooOOooo — La première chose à savoir de moi, c’est que je suis une femme. Au sens concret du mot. Études classiques, même brillantes au regard des résultats obtenus et la profession que j’exerce n’a pas une incidence sur ce que je vais, ou voudrais tenter de vous relater. À vingt-deux ans, j’ai rencontré ce que tous décrivent comme l’amour. Celui avec ce « A » majuscule dans l’esprit de beaucoup de jeunes filles. La naïveté qui m’a poussé aveuglément dans les bras de cet homme aussi beau qu’intelligent est une des causes de cette désillusion qui encore aujourd’hui m’habite. Pour la compréhension de ce qui va suivre, je le nommerai Yann et je m’affublerai d’un prénom tout aussi passe-partout : Danièle. — oooOOooo — Au sortir de ces cours qui débouchaient sur un début prometteur de vie active, il était là. Rencontré par hasard, chez des amis communs, ce grand jeune homme aux manières plutôt courtoises et civilisées, avait dès le premier soir laissé une trace douce au fond de moi. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais tombée amoureuse dès cette rencontre, encore que, je n’en sois pas certaine. Les jours suivants notre entrevue, nous avons échangé, d’abord quelques textos, puis nous nous sommes revus pour un diner plus intime. Un tête-à-tête ...
    ... enchanteur où les promesses d’une idylle se profilaient à l’horizon sous couvert de bienséance et de tendres œillades. Nous avons, je l’avoue, flirté à plusieurs reprises ensuite, mais il restait dans les convenances élémentaires, et notre premier baiser ne fut qu’un aboutissement d’échanges que je jugeais enrichissants. Yann était beau, il avait tout comme moi un bon travail, et cerise sur le gâteau, il me promettait monts et merveilles, prêt à décrocher pour moi la lune. J’ai saisi bien longtemps après que la seule lune qui l’intéressait sans doute c’était... la mienne. Un samedi après-midi alors que j’emménageais dans un petit appartement pas très loin de mon bureau, il est venu avec deux de ses amis, dans le but de monter les quelques meubles suédois dont j’avais fait l’acquisition auprès d’une grande enseigne. Ce soir-là, j’ai commandé des pizzas pour tous ces gentils ouvriers bénévoles, et nous avions ouvert quelques bouteilles de bordeaux, tout droit cueillies dans la cave paternelle. Une pendaison de crémaillère improvisée en quelque sorte. Puis au fil de la soirée, ses deux compagnons ont quitté mon nid. Yann, lui s’est proposé pour remettre de l’ordre dans la cuisine et puis... sans vraiment que j’y trouve à redire, il s’est trouvé à m’enlacer. Pas de résistance notoire de ma part, ce qui pour ce garçon équivalait à un encouragement à continuer dans l’escalade, une ascension logique de nos flirts précédents. C’est donc sur un canapé absolument vierge que je me suis trouvée ...
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