1. La correspondante asiate de Marie (2)


    Datte: 31/07/2018, Catégories: Hétéro

    Ce fut Mme Ghuilemins qui enraya cette spirale de la perversité ordinaire. Elle alla trouver son grand garçon dans sa chambre à coucher, un soir, à la tombée du crépuscule. Jean-Edouard était installé face à son ordinateur et faisait semblant de rédiger un document truffé d’équations complexes, alors qu’en réalité il téléchargeait des vidéos pornographiques mettant en scène des asiatiques à la peau brune et aux allures de gazelles. Sa mère s’arrêta sur le pas de la porte : -Jean-Edouard, ça te dirait de refaire le professeur ? Je crois que j’ai quelque chose à te proposer … Elle faisait allusion aux cours de soutien scolaire que le garçon avait dispensé de façon très irrégulière à certains des enfants de ses amies. Cette perspective n’enchantait guère le pauvre Jean-Edouard. Mais ce dernier savait qu’il n’avait guère le choix : son refus de travailler pendant ses interminables vacances de thésard désolaient ses parents et son père songeait même à un moyen de le contraindre à intégrer son entreprise, au moins jusqu’à la rentrée. Aussi le garçon hocha-t-il la tête pour encourager sa mère à poursuivre. -Alors je t’ai trouvé une élève : Samaryl. Elle a vingt-et-un ans dans deux semaines. Ton père et moi avons décidé de lui payer des cours de langue en guise de cadeau. Elle en parlait car elle trouve qu’elle n’est pas assez à l’aise à l’oral. Alors plutôt que donner de l’argent à un des copains de Marie, je préfère que tu t’en charges … Jean-Edouard approcha son visage de ...
    ... l’écran pour ne rien laisser paraître de l’émotion qui l’envahissait. -Et on commencerait quand ? demanda-t-il d’une voix éteinte. -Demain ? Le plus tôt sera le mieux. Samaryl rentre en Indonésie dans une vingtaine de jours, alors inutile de perdre du temps … Le garçon acquiesça. Dès que sa mère eut tourné les talons, il passa ses mains dans sa chevelure blonde en respirant bruyamment. Des heures et des heures en tête à tête avec la belle ! Confrontation obligatoire ! Impossible d’y échapper, à moins de tomber malade ou de se jeter par la fenêtre ! Jean-Edouard balaya d’un geste brusque le bordel qui encombrait son bureau. Puis il s’empara d’une feuille sur laquelle il griffonna les bases d’une progression pédagogique. Toutes sortes d’idées géniales déchiraient comme des éclairs les ténèbres de son esprit tourmenté. Il avait comprit qu’il tenait là l’occasion rêvée d’impressionner Samaryl : et il n’allait pas faillir mais combattre et vaincre ! L’Indonésienne le respectait ? Soit ! Elle quitterait la France admirative de sa personne ! * Jean-Edouard remporta une première bataille le soir-même, au cours du dîner. Quand sa mère annonça à Samaryl qu’elle lui avait trouvé un professeur particulier, puis quelle était l’identité de ce dernier, le garçon, au lieu de rougir fortement comme à l’accoutumée, redressa la tête et lança à sa future élève un regard pénétrant. Déstabilisée, la jeune fille baissa les yeux avant de remercier ses hôtes en leur faisant des sourires et moult petites ...
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