1. Qui vivra Vera


    Datte: 31/07/2018, Catégories: Humour, Mature, Première fois

    Elle s'appelait Vera. Bosniaque d'origine. Elle avait échoué dans notrebanlieue fin des années quatre vingt dix. Conséquence de la guerre làbas. Elle y avait perdu un frère, un père. Elle avait elle même étéviolée par des miliciens. Elle était brune et jolie. Son regard bleuacier vous transperçait. Elle atteignait à cet âge mûr où la femmemaîtrise tout le potentiel de sa beauté et de sa sensualité. Elle étaitpour le moins redoutable. Elle était la maîtresse attitrée de l'adjointau maire. Elle occupait à ce titre un magnifique F3 en bords de Marne etavait obtenu des responsabilités dans la cellule culturelle. C'est decette façon que je fis sa connaissance. Je pus approcher le phénomène.J'eus droit au même déferlement de séduction qu'elle infligeait à touthomme approché. On doit éprouver cela aux prémices d'un ouragan ou d'uneéruption de volcan. Ça décoiffe. J'avais mainte fois pu admirer sasilhouette, ses longues jambes et ce joli cul nanti du port quotidiend'une minijupe, de bas et d'escarpins. Je conçois qu'un autre etnotamment une femme et rivale eussent trouvé cela vulgaire. Etait-ilraisonnable qu'une femme à quarante ans put s'attifer de la sorte. Sonbeau visage était relevé de trop de maquillage. Les contradicteursparlaient de ravalement. Personnellement j'accordais à ces défauts unepolarité toute contraire. Je la trouvais d'autant plus fascinante.J'eus du mal à cacher mon sentiment. Elle avait cependant l'habitude debouleverser un mâle et elle marqua sans trop ...
    ... d'ostentation son triomphe.Elle me gratifia du sourire le plus pudique dont elle futcapable. Et puis j'étais un vieux monsieur, j'eus pu être son père. J'enpouvais paraître inoffensif. Je n'étais pas de ces prétendants à lavouloir culbuter dans un coin aspirant à obtenir toutes ses faveurs.Cette condescendance paradoxalement me servit. Je la pus approcher et mefamiliariser avec elle impunément. D'être considéré quantité négligeablene comporte pas que des inconvénients. De même j'étais précédé d'uneréputation. J'avais des relations dans l'édition parisienne et le mondedu cinéma. Ceci acheva de me rendre sympathique. Elle rêvait de gloire.A la mairie j'aidais à l'établissement de la nouvelle et modernemédiathèque. Je donnais force conseil et supervisais les commandes delivres et autres médias. Véra me secondait et je pus d'emblée mesurerque cette femme que j'avais catalogué en un certain genre n'en montraitpas moins de l'esprit et une vaste culture que je n'eus soupçonné. Unjour admiratif je dus lui concéder que si la vie n'avait été tantcruelle pour elle et qu'elle fut né en un autre milieu elle eût atteint sans douteà un plus grand destin. Elle sourit et m'avoua qu'elle avait depuis enchantier un roman où elle relatait cette expérience cruelle de la guerre.Plus tard j'obtins de lire le début de son manuscrit. Cette confidence nousattacha davantage.Je connaissais son amant et protecteur. Hâbleur il ne put s'empêcher devanter ses performances au lit avec Vera. Il ne pouvait concevoir ...
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