1. Première neige (1)


    Datte: 13/08/2018, Catégories: Divers,

    ... téléphonique de temps à autre. Elle est d’accord et après avoir terminé mon café, je repars, mais, cette fois, je passe par l’autre côté du lac, juste pour me rendre compte de l’avancée de la neige. J’emprunte donc la route qui m’emporte vers le col qui mène à la Bresse, et au bout du lac, je tourne sur la droite, je longe maintenant le lac, mais côté forêt. Les sapins sombres sont déjà chargés de blanc et comme la neige reste accrochée aux branches, je sais que c’est signe d’une autre arrivée imminente. La chaussée est déjà recouverte de ce manteau froid et glissant, mais la circulation est encore possible. Il ne me faut que quelques minutes pour rejoindre le chalet et je décharge mes courses. Le soir tombe rapidement et je suis calfeutrée près de ma cheminée, c’est à ce moment-là que tu m’appelles. — Mon ange, tu vas bien ? Je ne te manque pas trop ? Tu sais ici à Montpellier, il a fait un beau soleil toute la journée. L’hôtel est agréable et je me prépare à finir mes dossiers. Ensuite, je prendrai une petite douche, puis peut-être le film, à la télévision. Enfin, je verrai parce que la route m’a éreinté. Je suis crevé alors, je ne sais pas. Je me coucherai de bonne heure. Et chez nous c’est comment ? J’ai vu le temps ce matin. Ce n’était pas terrible, il va peut-être neiger. J’espère qu’il n’en tombera pas trop parce que la turbine n’est pas facile à mettre en route. Enfin appelle Marc si tu as un gros souci, il saura nettoyer la bougie pour te la mettre en marche. Je ...
    ... t’aime Claude et tu me manques aussi, tu le sais bien. J’ai envie de toi, et rien que d’y penser, je bande. — Michel, ne t’inquiète pas pour les détails, reviens-moi vite. Je suis allée au village faire les courses cet après-midi et j’ai vu Sophie. Elle sait que je suis seule au chalet. On s’appellera elle et moi si quelque chose ne va pas. Tu sais bien qu’on peut compter sur eux deux. Et pour le reste et bien tu me manques également. Je suis sur le canapé, le feu est bien lancé dans la cheminée et j’aimerais que tu sois là pour me caresser. J’aime quand tu me touches et je frissonne, rien que d’y songer. Je t’aime mon cœur, et ton absence me laisse toujours un peu chose, mais ça, tu le sais déjà. Je poserais mes mains partout sur toi, je poserais ma langue aussi sur des endroits qui te font gémir de plaisir. Nous ferions l’amour sur le tapis, là juste devant le feu mon amour, comme tu me manques, comme j’ai envie de toi. Reviens-moi vite ! Oh ! Oui, vite ! Puis, pour ne pas nous laisser aller à des étreintes téléphoniques, nous mettons fin à ce dialogue qui commençait à sérieusement déraper côté cul. Je commence à regarder le film télévisuel et c’est bien plus tard que j’ouvre les yeux. Je suis encore sur mon canapé, en chemise de nuit de satin rose et le feu n’est plus qu’un tas de braise. Je recharge la cheminée, éteint le poste de télévision et je vais me coucher. À mon réveil, je vois que mon impression d’hier s’est, pendant la nuit, confirmée. La couche de neige qui ...
«1234...14»