La cité perdue - Histoires de Sexe

La cité perdue

... l’inonda alors qu’elle hurlait son plaisir qui retentit en écho dans l’enceinte du temple. Le son des tambours et des trompes accentuait l’atmosphère de frénésie sexuelle qui agitait la foule. Étourdie, couverte se sueur, elle se dégagea et se coucha sur le dos. Il la reprit encore et encore. La tête lui tournait de plus en plus. Dans un brouillard qui allait en s’épaississant, elle vit le visage du major se pencher sur elle. — Vous en avez maintenant assez fait. Et surtout, vous en avez assez vu. Ces gens sont convaincus que vous êtes une envoyée des dieux. Vous avez accompli votre mission en assurant prospérité et bonheur par votre union. S’il y en a un fruit, vous enfanterez un être exceptionnel. Maintenant, vous allez repartir. Vous oublierez tout de ce qui s’est passé ici. Si quelque chose subsiste dans votre mémoire, cela vous semblera comme un rêve. Saluez la bonne vieille Angleterre de ma part ; adieu, Kate.— Kate ! Bon Dieu, ouvrez les yeux ! Que s’est-il passé ? Stupéfaite, elle voyait maintenant Simon et son guide l’observer avec inquiétude. Une couverture couvrait son corps nu. — Je… je… Elle s’évanouit et bascula à nouveau dans un trou noir. Elle se réveilla à nouveau à l’hôpital. Elle manifestait les symptômes d’une amnésie traumatique. Tous les événements récents avaient été effacés de sa mémoire. Pendant une semaine, en proie à une fièvre intense, elle avait déliré sur son lit d’hôpital, livrant par bribes des histoires insensées d’envoyée des dieux et de ...

... singes-guerriers, de cité punique et de voyage dans le temps. Simon et le guide, ses anges gardiens, étaient assis à côté de son lit. — Comment m’avez-vous trouvée ? Après un moment de silence gêné, Simon prit la parole : — Nous avons été incapables d’attendre votre retour. Mes hommes se sentaient humiliés de voir une femme manifester plus de courage qu’eux. Nous vous avons suivie discrètement à moins d’une demi-heure de marche. Quand nous avons entendu les coups de feu, nous sommes accourus aussi vite que possible mais vous aviez disparu. Nous sommes revenus le lendemain avec votre guide et des villageois, et nous vous avons trouvée. Incompréhensible, mais vous étiez vivante.— Je ne me souviens de rien. Et vous n’avez rien trouvé sur place ?— Non. Reposez-vous ; nous reviendrons vous voir ce soir. Les autorités n’ont pas fini de vouloir vous questionner sur ce qui s’est passé. Les deux hommes refermèrent la porte et s’éloignèrent à pas feutrés dans le couloir. — Vous avez entendu ce qu’elle disait dans sa crise de fièvre ? C’est délirant !— Vous connaissez les Dogons ?— Bien sûr, mais ils vivent au Mali ; c’est loin d’ici. Quel rapport ?— Ils sont convaincus qu’il existe des mondes parallèles imbriqués les uns dans les autres et que certaines portes s’ouvrent parfois. Et si c’était le cas ?— Tout est dingue dans cette histoire. Elle a disparu durant moins de 24 heures, et pourtant, vu ce qu’elle racontait dans son sommeil, son séjour là-bas a duré au moins une semaine. Et ...