1. Soirée allemande


    Datte: 13/08/2018, Catégories: fh, hotel, intermast, Oral pénétratio, groscul, fsodo,

    Par une chaude soirée de juin, je fis étape dans un hôtel où je n’étais jamais allé et qui était situé en périphérie de la ville, dans un cadre agréable, loin de l’autoroute. Je pris ma chambre à la réception, et en montant je remarquais, posé sur une étagère dans l’escalier, un accordéon. Il faut dire qu’à mes heures, c’est un instrument que je pratique, et sans un être un champion, je fais danser quelquefois les membres de la famille ou des amis au cours de soirées festives. Cet instrument attira particulièrement mon attention, car il était du type « accordéon piano »n, c’est-à-dire que le clavier main droite possède des touches comme celles d’un piano, et du même modèle que celui sur lequel j’avais appris. Je pris ma douche, et alors que je me préparais à descendre, j’avais l’intention d’aller faire un tour en ville, j’entendis un brouhaha dans le couloir ; il s’agissait d’un groupe d’allemands qui venait d’arriver, et qui cherchaient leurs chambres. Je passais au milieu d’eux, et je m’arrêtais à nouveau en admiration devant l’instrument que je trouvais en excellent état, et dont j’aurais bien voulu tâter les touches. — Ach ! Die ist schön ! Spielen Sie Musik ? (Il est beau ! vous jouez de la musique ?) Derrière moi un allemand d’une soixantaine d’années, une valise à la main me montrait l’instrument. Il se trouve que je parle assez bien l’allemand, (j’y ai fait mon service militaire), et nous échangeâmes quelques propos. C’est ainsi que j’ai su qu’il faisait partie d’un ...
    ... groupe de touristes originaire de la région de Munich qui allait visiter les châteaux de la Loire. Je le laissais gagner sa chambre, et je posais ma clé à la réception. Je ne sais pas pourquoi j’ai demandé à la réceptionniste l’origine de cet instrument, mais à cet instant le patron, un gaillard d’un mètre quatre vingt dix, et pesant au bas mot ses cent vingt kilos, arriva. — Et bien demandez donc à monsieur T.— Cet instrument appartenait à mon père, mais à son grand regret je n’ai jamais pu en jouer, peut être « Au clair de la lune » et encore ! dit il en riant Je lui narrais mon histoire d’accordéoniste amateur, et il me dit que si je voulais en jouer, il n’y voyait aucun inconvénient. Nous en sommes restés là et je suis allé faire un tour en ville puis, vers huit heures demie, je rentrais dîner à l’hôtel dont la table était réputée et assez bon marché. Les allemands étaient à table, faisant du bruit qui, au regard que leur lançaient certains convives, n’était pas du goût de tout le monde. Le hasard du placement fit que je me retrouvai à une table voisine de l’allemand qui m’avait déjà parlé dans l’escalier, il était attablé avec un autre homme, et trois femmes, tous dans la soixantaine. Ils me félicitèrent pour ma connaissance de la langue de Goethe, et nous avons ainsi discuté un bon moment de choses et d’autres. Cela avait pour moi l’avantage de maintenir mon niveau d’allemand, et aussi de m’occuper la soirée. Ludwig, c’était le nom de cet allemand, m’invita à l’issue du ...
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