ça fait tout drôle! (1)
Datte: 17/08/2018,
Catégories:
Divers,
... cela fait deux ans que je vous cherche pour vous remettre sa dernière lettre. » « Sa dernière lettre, est-ce à dire qu’elle est... » « Oui, d’un cancer général. En six mois ça été terminé. Deux ans et quatre mois maintenant. » Cette lettre en main, je me suis mis à chialer comme une madeleine. Ma Sybile, mon amour de jeunesse était décédé. J’ouvrais cette lettre, j’avais de la peine à lire malgré mes lunettes sur les yeux. Je tentais de me reprendre, ça été difficile. « Salut mon amour. C’est la toute dernière que je peux t’écrire, je vais mourir, le crabe. Sache qu’il y a un homme qui a compté plus que tout dans ma vie, c’est toi ! Oui, c’est toi et toi seul. J’aurais aimé que notre enfant t’amène cette lettre, malheureusement, je l’ai perdu pendant notre exile. Oui, en te quittant bien à regret, j’étais enceinte de toi. J’aurais aimé t’écrire, mais ma mère me l’a interdit, elle avait peur que notre père nous retrouve. Je t’ai aimé, même s’il y a eu qu’un autre homme dans ma vie, je t’aimais comme je t’aime encore en t’écrivant ces quelques lignes. Ma lettre peut te paraître un peu brouillonne, ce sont les médicaments qu’on me donne. » Je prends une grande respiration, essuie mes larmes et je reprends la lecture : « je me souviens quand tu m’attachais, je voulais toujours que tu serres bien fort, que tu me caresse, que tu me viole. Et puis, il y a eu ce jour où tu relevais mes jambes et constatais avec émerveillement que je ne portais pas de culotte. Je me souviens de ta ...
... langue, de ta bouche sur ma chatte en chaleur. Ce que tu m’as faite jouir, mon salaud. Et puis, je me souviens de cette première fois, dans cette grange, après m’avoir détachée, quand j’ai tout enlevé, que je t’ai déshabillé pour te violer. Je te donne mes cahiers intimes. La fille qui te donnera tout ça est ma première fille, elle se prénomme Caroline Christiane Alaine, oui, elle porte tes deux prénoms, mais au féminin. Je t’aime, je regrette de n’avoir osé t’écrire toutes ces années. Je regrette de n’avoir pas osé revenir, reprendre notre histoire. Je regrette de devoir mourir sans t’avoir embrassé ou violé comme dans la grange. Avec tout mon amour, ta Sybile. P.S. : Je veille sur toi de là-haut, veille sur ma fille, je te la confie, mon amour de toujours. » Je regarde cette jeune femme devant moi. Ma vue est troublée par ce que je venais de lire. Cette Sybile était une partie de ma vie, la plus importante peut-être. En plus, elle avait été porteuse de notre enfant qu’elle devait perdre pour son plus grand malheur et le mien en l’occurrence. C’est vrai que nous n’avions pas l’âge de nos actes et complètement fou l’un de l’autre. Je regarde cette jeune femme de vingt et quelques années, je vois Sybile comme elle était dans notre jeunesse. « Dites-moi tout de votre mère, je veux tout savoir ! » « On peut déjà dire que vous l’aimiez, c’est certain. » « Non seulement je l’ai aimée, mais je l’aime encore ! » Je sais, je hausse le ton sans...enfin sans raison que celle de mon ...