Les Parques 5 & 6 /8 - Histoires de Sexe

Les Parques 5 & 6 /8

... histoire de canard déplacé sur le guéridon dans l’entrée. Comme quoi, dimanche matin, en partant, il avait accroché par mégarde le canard en porcelaine, avait failli le faire tomber et qu’il l’avait replacé à l’envers, bec vers le mur. Je sais, c’est idiot, mais je lui ai même dit : « Mon canard, tu vas regarder le mur. Ça t’apprendra ! Et si t’es sage, je te remettrais dans le bon sens demain soir à mon retour de Francfort ». Mais ce soir, en rentrant, le canard avait bougé, il était quasi parallèle au mur. Évidemment, ça l’a surpris, alerté. Et quand il est allé dans sa chambre, le lit était défait, mais pas comme il aurait dû. Pas comme il l’avait laissé l’avant-veille. Il a vérifié, se souvenant qu’un coin du drap-housse s’était défait pendant la nuit. Or là, il était en place. La personne qui avait fouillé le lit avait trop bien refait le lit. Amélie s’arrête un instant. Elle voudrait visiblement aller s’asseoir, s’éloigner, mais son chef la maintient toujours fermement. — À partir de là, j’étais quasiment fixée ! Je lui ai demandé d’aller dans la salle de bains pour retourner le panier à linge et vérifier s’il trouvait mon string. Vous l’aurez compris : rien ! Pas de string… Concentré, les yeux dans le vague, le commandant réfléchit : — Hum-hum, Monsieur 47 se serait introduit chez votre… fiancé et…— Ex ! Ex petit ami, s’empresse de préciser Amélie.— Ah bon ? s’étonne Ladrime— Oui, nous avons rompu avant-hier soir ! Comme son interlocuteur affiche un air dubitatif, ...

... la jeune femme explique : — Notre relation s’est fortement dégradée ces derniers temps. Ce… string… c’était un peu… le string de la dernière chance. Écoutez, je ne vais m’étendre sur… les détails, mais, en deux mots : sado-maso, c’est pas mon truc ! Lui, plutôt. Trop, à mon goût. Alors, cet ensemble coquin, c’était l’espoir d’une… soirée… gentiment coquine, papouilles et caresses… Mais, en fait, il est arrivé derrière moi, deux-trois papouilles justement et… tout de suite, précipitation, brutalité, il a tiré sur les cordons et la ficelle a lâché. Il n’aura même pas eu le temps de voir de face l’effet de cet ensemble. Bref, fiasco total, dispute, j’ai filé dans la salle de bain pour me rhabiller et j’ai jeté le string dans le panier à linge.— Ensuite, vous vous êtes disputés…— Je l’ai envoyé balader, clairement, définitivement et je suis partie… Ça mouline dur dans le cerveau du commandant. Mais Amélie n’est pas en reste : — Je ne dis pas que le cambrioleur est venu chercher précisément CE string, mais UN petit objet quelconque, un sous-vêtement de préférence, qui permettrait de m’incriminer.— Mouais, ça tient la route. Et comme chez vous, c’est fort Knox, le gars a tenté sa chance chez votre petit… pardon, chez votre ex. Oui, ça se défend… Cela dit, le plus simple serait d’envisager que votre ex… Il était au courant de votre projet Veillefonds ?— Bien sûr que non ! s’insurge Amélie. Rien du tout, vous pensez bien !— Ouais, mais quand même…— Non, non, non, laissez tomber ! ...